mardi 3 novembre 2015

«Une entreprise de diversion qui dure depuis quatre ans»

Le président de Talaie El Hourriyet, Ali Benflis, ne croit pas au projet de révision constitutionnelle, annoncé, par le président Bouteflika, pour bientôt. Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, l’ex-candidat à la présidentielle considère que «le message présidentiel rendu public à l’occasion de la célébration du 61e anniversaire de la glorieuse Révolution de novembre n’a d’autre dessein inavoué que de donner un second souffle à cette manœuvre dilatoire et à cette entreprise de diversion qui durent depuis près de quatre ans». Pour lui, «le projet de révision constitutionnelle a commencé comme une réaction de panique suscitée par la peur de la contagion des révolutions arabes et s’est transformé, au fil du temps, en manœuvre purement politicienne visant à divertir l’attention des véritables défis actuels qui ont pour nom une impasse politique totale et une crise de régime manifeste». Ali Benflis assure n’avoir pas changé de position par rapport à ce projet. Cette révision de la Loi fondamentale du pays demeure «telle que je l’ai signifiée aux promoteurs de cette initiative au moment même où ils m’ont invité à y apporter ma contribution en tant que personnalité nationale», a-t-il affirmé, estimant qu’«aucun développement nouveau n’est intervenu pour m’amener à réviser mon opinion et à changer d’attitude à l’égard de ce projet». «Je le considère toujours comme destiné essentiellement à assurer la pérennité du régime politique en place, en dépit de tous ses échecs et de tous les torts qu’il a causés et cause encore au pays, et non à offrir des perspectives de règlement à la crise globale, dont toute la nation subit au quotidien les retombées dommageables du fait d’un système politique devenu synonyme de stagnation, d’immobilisation et de défaillance», a-t-il ajouté. Ali Benflis affirme qu’«avec la survivance d’un système politique tel que le nôtre, l’œuvre constitutionnelle la plus accomplie serait de nul effet et de nul impact sur le traitement et le règlement de la crise de régime actuelle, qui met en péril la pérennité de l’Etat national et compromet les perspectives de développement économique et social du pays».  

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