mardi 29 novembre 2016

Dély IBrahim : Nuit de terreur à Bouchbek

A l’intérieur de la cité, toutes sortes de trafics ont lieu, et ce, depuis plusieurs années. C’est la stupeur à Dély Ibrahim. Des échauffourées ont éclaté entre les habitants de la cité Bouchbek et les Africains qui squattent deux carcasses de maison. Les faits se sont produits dans la nuit de samedi à dimanche vers 22h30. Selon des habitants rencontrés à l’intérieur de la cité quadrillée par un important dispositif de gendarmerie, les Subsahariens qui ont élu domicile dans les deux bâtisses, ont tout fait pour se mettre les habitants à dos. Dans la cité, plusieurs trafics de grande envergure ont été mis en place depuis plusieurs années. Les habitants ont pris leur courage à deux mains et osé faire face à ces migrants qui affluent du Niger, de Côte d’Ivoire, du Mali ainsi que d’autres pays en proie aux guerres. Les habitants — une quarantaine de familles — ont depuis plusieurs années tenté d’attirer l’attention des autorités. «La gendarmerie, la police ainsi que le président d’APC ont été alertés, mais personne n’a bougé le petit doigt», déclare un habitant. Son voisin ajoute que des lettres, des pétitions ainsi que des plaintes ont été déposées auprès de la justice et de l’APC, «mais elles sont restées sans suite». A notre arrivée sur les lieux, nous nous approchons d’une des bâtisses, une villa de briques décrépies, des planches de bois faisant office de mur. Des éléments des services de sécurité encerclent les lieux et aucun dépassement n’est toléré. En tenue de combat, les gendarmes sont sur le qui-vive. Nous essayons d’avoir leur version des faits, mais l’un d’eux nous interdit le passage et nous demande de quitter les lieux. Aucun commentaire n’a pu être glané. Dans le parc Dounia mitoyen, des personnes observent et scrutent le moindre fait et geste des forces de l’ordre. Nous essayons de contourner le dispositif de sécurité et revenons vers les habitants de la cité. Tous demandent la même chose : «Nous voulons que ces personnes indésirables ici quittent cette paisible cité ! Nous en avons assez des problèmes qu’ils nous causent.» Des jeunes nous confient que leur cité est devenue un haut lieu de trafics : «Le kif, la cocaïne, l’héroïne sont omniprésents et depuis quelques années la prostitution a fait son apparition. Chaque soir, des dizaines de voitures affluent pour se procurer toutes sortes de marchandises illégales ainsi que des femmes.» Un jeune homme nous interpelle pour ajouter : «Il y a même la vente d’alcool et le trafic de faux billets». A notre grande stupéfaction, on nous montre quatre faux billets de 1000 DA. «Un procédé chimique doit être utilisé pour arriver à imprimer la coupure. On a même entendu dire qu’il y avait des euros et des dollars.» «Le quartier est devenu aussi un repaire pour l’immigration clandestine. Après être venus de pays africains, ils essayent de se faire de l’argent rapidement pour embarquer sur des bateaux de fortune qui les conduiront de l’autre côté de la Méditerranée», nous confie M. M. Nous quittons la cité et laissons derrière nous un décor de guerre urbaine : pneus calcinés, sol jonché de débris... Il y aurait eu quelques blessés qui ont affronté pas moins de 300 Africains armés jusqu’aux dents venus de Aïn Benian, Chéraga et d’autres communes de la capitale pour prêter main-forte à leur amis.

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