La réconciliation nationale et la démocratie sont deux axes "essentielles et fondamentales" dans l'élaboration d'un plan national de lutte anti-terroriste, l'extrémisme violent et le discours radical, a affirmé lundi à Alger le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel. En tant que pays expérimenté dans le domaine de lutte contre le terrorisme, M. Messahel a expliqué que "la politique de l'Algérie est centrée depuis 1999 essentiellement sur deux axes à savoir: la réconciliation nationale et la démocratie qui jouent chacun un rôle essentiel et fondamental dans la lutte anti-terroriste". "Quand on veut lutter contre le terrorisme, le discours radical, l'exclusion et l'extrémisme violent, l'antidote c'est la démocratie", a-t-il souligné en marge de la 4eme session plénière du Groupe de travail du Forum Global de lutte contre le Terrorisme (GCTF) sur le renforcement des capacités au Sahel (GTS), tenue à Alger. Le ministre Abdelkader Messahel, a estimé que "ce genre de réunion sert à faire des évaluations et se projeter dans les actions, face à l'expansion et l'étendue des activités terroristes au Mali et à d'autres pays de la région comme le Burkina Faso et la Côte d'ivoire récemment ou encore au Nigeria." "Nous souhaitons et voulons un travail avec les pays de la région de renforcement des capacités et permettre à ces pays de se doter des moyens efficaces pour faire face au terrorisme", a indiqué M. Messahel. Il a notamment souligné l'importance de la "formation" dans le domaine de sécurité et l'apport du soutien logistique, et le partage de renseignements et expériences afin d'accompagner les pays dans la résolution des conflits. Le ministre chargé des affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, a précisé qu'un document sur l'expérience algérienne en matière de lutte anti-terroriste sera rendu public à la communauté internationale, dans lequel il soulignera la place importante de la démocratie et la réconciliation nationale", annonçant à cette occasion la tenue au printemps prochain à Alger, d'une grande conférence sur "le rôle de la réconciliation nationale" dans la lutte anti-terroriste. Enfin, M. Messahel a précisé que "l'action de l'Algérie ne se limite pas uniquement au soutien aux pays voisins dans la lutte anti-terroriste, mais elle participe également dans la codification des pratiques que les Nations unies sont appelées à mettre en oeuvre pour que la lutte soit une affaire de tous, à l'échelle globale et internationale". Les travaux de la 4eme session plénière du Groupe de travail du Forum Global de lutte contre le Terrorisme (GCTF) sur le renforcement des capacités au Sahel (GTS), qui ont débuté lundi à Alger s'étaleront sur deux jours à huis clos co-présidée par l'Algérie et le Canada. Libye: l'Algérie pour un dialogue inclusif, contre toute intervention étrangère Abdelkader Messahela réaffirmé la position de l'Algérie qui repose sur la non-ingérence politique et le rejet de toute intervention étrangère dans la résolution du conflit en Libye prônant la solution politique à travers un dialogue inclusif inter-libyen. "La position de l'Algérie est toujours la même depuis le début de la crise en Libye et nous avons dit qu'il n'y avait pas d'autres alternatives à la solution politique, et ce dans le cadre d'un dialogue global qui rassemble tous les Libyens loin de toutes pressions afin de parvenir à l'unité, la souveraineté de la Libye ainsi que la cohésion du peuple", a déclaré M. Messahel. Le ministre chargé des affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, a souligné qu'"en tant que pays voisin, frère et partageant une histoire avec la Libye, il était du devoir de l'Algérie d'être à l'écoute des préoccupations des Libyens", estimant toutefois que l'ingérence et les interventions militaires étrangères sont "génératrices de chaos" et ne font pas partie de la culture de l'Algérie. "Nous souhaitons que la solution du conflit en Libye émane des Libyens, qu'il y ait un dialogue inter-libyen loin de toutes interventions internationales", a soutenu M. Messahel. Selon M. Messahel, la Libye recèle de grands potentiels, "des femmes et des hommes avec de grandes compétences capables de trouver une solution à travers un dialogue inclusif". A cet effet, "l'Algérie continue d'apporter son aide à toutes les parties en Libye, et travaille pour le rétablissement de la paix et la stabilité dans ce pays qui est une continuité de la stabilité de toute la région et des pays voisins", a-t-il ajouté. Fayez Serradj prochainement à Alger M. Messahel a, en outre, évoqué les nombreuses visites effectuées par les responsables Libyens et Algériens, annonçant la venue à Alger dans les prochains jours du Président du Conseil présidentiel du gouvernement d'entente nationale de Libye, Fayez Serradj. A travers les nombreuses rencontres effectuées dans différentes capitales des pays du Sahel, M. Messahel a affirmé que tous les pays étaient unanimes à souligner l'importance de trouver une solution politique loin de toute intervention étrangère. "Notre but est d'avoir un seul agenda pour les Libyens, se basant sur la réconciliation nationale, le dialogue inclusif et la défense de l'unité du territoire libyen, en parallèle nous travaillons à avoir un agenda commun pour les pays du Sahel et pour la communauté internationale, dans le but d'accompagner les Libyens à résoudre le conflit et non pas pour interférer", a-t-il conclu. Les travaux de la 4eme session plénière du Groupe de travail du Forum Global de lutte contre le Terrorisme (GCTF) sur le renforcement des capacités au Sahel (GTS), qui ont débuté lundi à Alger s'étaleront sur deux jours à huis clos co-présidée par l’Algérie et le Canada.
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