lundi 6 mars 2017

Les vaccins ailleurs dans le monde

La vaccination est un pilier de l’action de santé publique contre les maladies infectieuses. Pourtant, une certaine défiance à l’égard de la vaccination s’est exprimée au cours des dernières années, même si la majorité de la population y reste favorable. D’après les informations d’une enquête, les autorités sanitaires françaises ont découvert que la couverture vaccinale a baissé d’environ 5% chez les bébés de 0 à 9 mois. C’était jusqu’à présent la tranche d’âge au sein de laquelle les objectifs de santé publique étaient atteints, avec environ 90% des bébés correctement vaccinés. La vaccination est aujourd’hui en baisse sur plusieurs vaccins de base pour les bébés : le vaccin hexavalent qui protège contre six maladies, dont la diphtérie, le tétanos, la polio et la coqueluche, mais aussi le vaccin Prevenar contre la pneumonie à pneumocoques. Certains pointent du doigt les pénuries de vaccins à cause d’une demande mondiale très forte, que les laboratoires n’arrivent pas à suivre. Les ventes mondiales sont passées de 26 milliards de dollars en 2011, à 32,3 milliards de dollars en 2014 et devraient avoisiner les 80 milliards de dollars en 2025, selon l’étude du cabinet Alcimed. En Australie, le nombre d’enfants non vaccinés a plus que doublé en dix ans, passant de près de 15 000 jeunes à 39 000. Les populations des pays développés estiment que vacciner leurs enfants n’est pas toujours indispensable. La disparition de certaines maladies, comme la variole, laisse croire que l’infection a été éradiquée. A Berlin, où la vaccination n’est pas obligatoire, un bébé de 18 mois est décédé de la rougeole, en février 2015. Une forte pression antivaccinale véhiculée dans les médias a créé un climat anxiogène. A travers le web et les réseaux sociaux, il a été constaté une augmentation du nombre de personnes recherchant des informations de santé et la majorité pensent que les infos obtenues sont crédibles. «Il faudrait que les parents se renseignent auprès de professionnels», conseillent les spécialistes de l’OMS. Les réticences à l’égard des vaccins ont été reconnues par l’OMS comme «un problème majeur». On estime aujourd’hui que 18,7 millions d’enfants, soit près d’1 sur 5 dans le monde, ne bénéficient pas encore de certaines vaccinations systématiques pour des maladies évitables.  

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