vendredi 18 septembre 2015

La polémique : La pénurie de sucre risque de toucher tout le pays

Les citoyens du Sud et de l’Est du pays payent depuis plus de dix jours le sucre à plus de 100 DA le kilo, alors que le prix est plafonné par la réglementation sur ce produit à 90 DA. Dans certaines zones, telles qu’In Guezzam, «ce produit se fait même rare dans les rayons des magasins» nous confie Amine qui habite sur place. Les commerçants au sud du pays s’indignent et rejettent la balle aux grossistes qui «nous vendent le sucre plus cher qu’avant ; au lieu de l’acheter à 75 DA pour le revendre à 90, on le paye entre 88 et 90 DA quand le produit est disponible», explique ce commerçant de Ouargla. Mais où se situe le problème ? «Nous avons détecté le début de la pénurie il y a 10 jours via quelques commerçants à l’Est du pays qui se sont plaints de la vente concomitante et l’élévation du coût de l’achat du sucre, les détaillants achetaient le sucre à 75 DA contre 82 DA. Nous avons diffusé l’information afin que les instances publiques réagissent rapidement. Malheureusement, rien de cela n’a été fait», explique Mustapha Zebdi, président de l’Association de protection et orientation du consommateur et son environnement (APOCE). La «spéculation» commence à toucher aussi les régions du Centre et de l’ouest du pays depuis deux jours, et si «le ministère du commerce ne lance pas une enquête pour mettre fin à cette crise et identifier les spéculateurs, la situation pourra toucher toutes les régions du pays, car cela va créer un effet boule de neige», ajoute Mustapha. Le porte-parole de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), M. Boulenouar, confirme que certains «grossistes font de la spéculation sur la vente de ce produit essentiel, mais le ministère du Commerce qui est censé mener une enquête n’a même pas émis de communiqué pour expliquer les raisons de cette augmentation pour ce produit dont le prix est plafonné», accuse-t-il. Abdelaziz Aït Abderrahmane, responsable de la régulation au ministère du Commerce, assure que «le manque de ce produit dans la wilaya de Biskra est dû au fait que l’opérateur qui approvisionnait cette wilaya n’avait pas eu les quantités suffisantes en sucre, ce qui a affecté aussi l’approvisionnement dans les wilayas de Ouargla et d’Illizi. La situation a été rétablie pour les wilayas  de Biskra et Ouargla alors qu’Illizi est en voie de l’être».  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire