lundi 6 mars 2017

Le ministère de la Santé rassure

Visant à consolider le taux de couverture vaccinale contre la rougeole à plus de 90%, la rubéole et le syndrome rubéoleux congénital chez les filles, la campagne nationale de vaccination qui sera lancée en milieu scolaire, du 6 au 15 mars 2017, par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, s’inscrit dans le processus d’élimination de ces deux maladies d’ici à 2020, ainsi que recommandé par l’OMS. «Cette campagne sera engagée conformément aux recommandations de l’OMS et à l’avis du comité technique des experts de la vaccination et elle a pour objectif de consolider le taux de couverture vaccinale à plus de 90% contre la rougeole, rattraper les enfants et les jeunes adolescents incomplètement vaccinés, renforcer la protection collective contre la rougeole, mais aussi contre la rubéole, et interrompre le risque de transmission de ces deux maladies contagieuses et graves», a tenu à rassurer le Pr Mesbah, directeur général de la prévention au ministère de la Santé. Il signale qu’il n’a jamais été question de signature de quoi que ce soit, tel que cela a été exigé des parents par certains chefs d’établissement scolaire. «Cette campagne est d’intérêt national, les parents sont libres, mais nous avons besoin de leur adhésion. La seule chose qui est demandée par le ministère de la Santé est la présentation du carnet de vaccination afin de porter la notification», a-t-il précisé. Le directeur de la prévention, qui avoue s’attendre à des réticences de la part des parents, a indiqué que ce type de vaccination est pratiqué à travers le monde selon les régions et le taux d’élimination de ces maladies atteint. «Dans d’autres pays, elle est indiquée pour les enfants âgés de 6 à 19 ans alors que pour nous qui sommes dans la région africaine, l’OMS a fixé l’âge entre 6 et 15 ans. Il faut savoir que l’objectif recherché n’est pas le contrôle mais l’élimination et rompre la chaîne de transmission de ces deux maladies et les enfants constituent un réservoir de virus», a-t-il expliqué. Quant aux réticences des parents vis-à-vis du vaccin précisément, le Pr Mesbah signale que «le vaccin R-R est préqualifié par l’OMS et ne présente aucun problème particulier». Et de réitérer l’objectif de cette campagne qui est d’«assurer la meilleure protection des enfants et des futurs mamans contre la rougeole et la rubéole et permettre à l’Algérie d’être parmi les premiers pays de la région à les éliminer». Le Pr Mesbah rappelle que grâce aux performances des programmes de vaccination, le nombre des cas de rougeole est passé en Algérie de plus de 20 000 en 1996 à un peu plus de 15 000 en 2003, puis à moins de 100 cas sporadiques par an.

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