jeudi 15 juin 2017

La problématique quête de nouvelles ressources

Préservation de la paix sociale, gestion de la crise financière, interdiction de l’endettement extérieur et continuation de la mise en œuvre du programme du chef de l’Etat. Telles sont les grandes lignes du plan d’action du gouvernement de Abdelmadjid Tebboune adopté, hier, par le Conseil des ministres. Très attendue, la feuille de route du nouveau gouvernement ne sera visiblement pas révolutionnaire, notamment sur les plans économique et social. L’Exécutif décide ainsi de maintenir le cap. En attendant de connaître les détails de ce plan qui sera présenté dans les prochains jours à l’Assemblée populaire nationale (APN), le gouvernement est instruit de poursuivre, sans surprise, la mise en œuvre du programme du président de la République. En effet, le texte adopté par le Conseil des ministres confirme cette orientation, puisque l’Exécutif a été instruit de préserver les acquis sociaux et de réduire au strict minimum les importations. Le programme de Abdelmadjid Tebboune, lit-on dans le même communiqué, s’articule notamment autour du «renforcement de l’Etat de droit, des libertés et de la démocratie, ainsi que la consolidation de la bonne gouvernance, la promotion de l’identité nationale et la préservation de la mémoire». Evoquant la révision de la Constitution de 2016, le Conseil des ministres réitère l’engagement du gouvernement «à renforcer la démocratie et à respecter les libertés». S’agissant du volet économique et financier, le plan souligne notamment l’engagement pour la modernisation des finances publiques et du système bancaire, l’assainissement de la sphère économique et la promotion de l’investissement et la valorisation de toutes les richesses du pays. Le nouveau modèle économique maintenu Toujours sur le plan économique, Abdelmadjid Tebboune et son gouvernement sont invités à poursuivre la mise en place du Nouveau Modèle de Croissance Economique, notamment dans ses volets relatifs à l’amélioration du climat des affaires et à la modernisation du système financier. «Le chef de l’Etat a chargé le gouvernement de poursuivre la mise en place du Nouveau Modèle de Croissance Economique adopté en 2016 par le Conseil des ministres, y compris son volet de réformes pour l’amélioration de l’environnement de l’investissement et la modernisation du système fiscal, des banques publiques et du marché financier», lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres. Elaboré par le gouvernement Sellal, ce Nouveau Modèle de Croissance Economique, qui s’étalera jusqu’à 2030, sera exécuté en trois phases avec pour objectif d’atteindre une croissance soutenue du PIB hors hydrocarbures de 6,5% par an entre 2020 et 2030. Evoquée avec insistance ces dernières années, la question du recours à l’endettement extérieur a été évacuée définitivement par le Conseil des ministres. Pour cela, le gouvernement est instruit de chercher des financements locaux, tout en réduisant la facture des importations en vue de préserver les réserves de changes du pays. Sur le plan social, le Conseil des ministres a réitéré pratiquement les mêmes engagements. Parmi les priorités du gouvernement Tebboune, dans ce domaine, l’amélioration du cadre de vie par l’offre de logements, l’accès aux énergies et à l’eau et la préservation de l’environnement, l’amélioration du système national d’enseignement et de formation et la valorisation de la recherche scientifique et la modernisation du système national de santé. Le plan d’action met l’accent sur la préservation du système national de sécurité sociale et de retraite, la promotion de l’emploi, le renforcement des mécanismes de solidarité nationale ainsi que la poursuite de la prise en charge des catégories sociales aux besoins spécifiques.

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