Une manifestation a été organisée, mercredi, dans la ville d’Azazga, à 40 kilomètres à l’est de Tizi Ouzou, à l’appel du MAK, pour commémorer le 16e anniversaire de la marche du 14 juin 2001 à Alger. Les manifestants se sont rassemblés, dans un premier temps, devant le siège de BADR, et ce, avant d’entamer leur marche vers le lieu de la mort de Kamel Irchène, tué par des gendarmes, le 27 avril 2001, lors des événements de Kabylie. Il s’agit du jeune du village d’Aït Aïssi dans la commune de Yakouren, qui avait écrit le mot «Liberté», avec du sang, sur un mur avant de succomber à ses blessures. Là, une gerbe de fleurs a été déposée à la mémoire du défunt. Ensuite et après plus de 30 minutes de regroupement des manifestants sur le même endroit en scandant des slogans du MAK, des policiers sont intervenus pour disperser la foule en opérant des arrestations, précisent des sources locales. Des blessés ont été enregistrés lors du tumulte ayant suivi l’intervention des éléments des services de sécurité, ajoutent nos sources. Par ailleurs, rappelons que la marche du 14 juin 2001 a été une démonstration magistrale. Cette manifestation avait drainé plus de deux millions de citoyens qui se sont déplacés à Alger pour crier leur ras-le-bol. Cette marche avait été initiée par le mouvement des Aarch, une organisation qui a vu le jour pour «arrêter l’effusion de sang», après des semaines d’émeutes dans les différentes localités de Kabylie. L’idée de la mise sur pied de cette structure en vue de canaliser la protestation a germé dans les villages et quartiers de la région. D’ailleurs, la première rencontre a eu lieu à Beni Douala en mai 2001. Quelques jours plus tard, une autre assemblée, qui avait regroupé des représentants des communes de la wilaya, a été organisée à Illoula Oumalou. C’est la naissance de la Coordination des archs, daïras et communes (CADC). Celle-ci a élaboré un avant-projet de revendications qui a été enrichi pour en faire la plateforme d’El Kseur.
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