jeudi 23 novembre 2017

Une délégation visite El Watan

Un voyage de découverte a été organisé par Mohamed Gouali, (HEC Paris Harvard business School) au profit d’une délégation de HEC Paris alumni, composée d’une soixantaine de cadres de haut niveau qui ont bénéficié d’un programme qui inclue des visites touristiques et culturelles et des rendez-vous avec des personnalités des médias, de la culture et du business. La délégation qui séjourne pendant une semaine a visité Oran, Alger et s’envolera prochainement pour Tamanrasset. Selon les premières impressions recueillies, la majorité pense que «le pays est totalement vierge et inexploité sur le plan touristique» pourtant, «ce secteur peut générer plusieurs milliards de dollars par an». Parmi les organisations rencontrées figurent le patronat CGEA et au niveau des médias le quotidien d’Oran et Chourouk. Hier, la délégation a rendu visite au journal El-Watan. Accueillie par Omar Belhouchet, directeur du quotidien, la rencontre a permis un échange fructueux à travers notamment des questions et réponses sur le développement de la presse privée en Algérie, ses perspectives de développement, ses opportunités ainsi que ses entraves. Omar Belhouchet, directeur du quotidien El-Watan a saisi cette opportunité pour dresser un vaste panorama de l’évolution du journal qui a voulu depuis sa création «offrir une information crédible. Nous avons vécu le printemps de la presse en Algérie jusqu’en 1992 en offrant aux lecteurs un ton nouveau et des reportages sur la réalité économique et sociale. C’était une aventure exceptionnelle. Mais entre 1992 et 1998, on a vécu l’enfer avec plusieurs suspensions du journal. Depuis septembre 1993, le quotidien est interdit de publicité publique et institutionnelle. Dans la logique du pouvoir, il ne faut surtout pas financer un journal qui critique. Au nom de la lutte contre le terrorisme, on a astreint la liberté d’expression». Questionné sur l’évolution du journal, il a répondu : «le journal qui a un tirage de 100 000 exemplaires se vend bien mais pour rester sur le marché il a dû réduire ses charges et augmenter le prix de vente dans une conjoncture assez délicate, caractérisée par la baisse du volume de la publicité, aggravée par la crise actuelle. Les entreprises communiquent moins». Concernant, le site web, il ajoute : «il y a essentiellement les articles parus dans l’édition papier et quelques infos et alertes. Nous pouvons faire plus et mieux mais nous n’avons pas encore une véritable économie numérique. Nous attendons la promulgation de la loi sur le e-commerce».  

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