Les épreuves du baccalauréat débuteront ce mercredi 20 juin pour 709 448 candidats. Un dispositif de «sécurisation» important est déployé. Le spectre de la fuite des sujets ou leur diffusion juste après le début des épreuves plane sur l’examen. Le ministère a mis les bouchées doubles pour que les fuites et le «partage» des sujets ne se reproduisent plus. La fuite des sujets lors de la session de 2016 ayant nécessité l’organisation d’une autre session a incité les autorités à prendre des mesures parfois extrêmes. Le ministère de l’Education nationale a demandé aux autres départements concernés la coupure pure et simple d’internet durant la première heure de chaque épreuve. «Cet élément nous est imposé, c’est un cas de force majeure, on n’est pas à l’aise pour le recours à la coupure, mais on ne doit pas baisser les bras devant de tels phénomènes», a souligné Nouria Benghabrit à ce propos lors d’une récente rencontre avec la presse. Le ministère ne veut pas prendre de risque avec des mesures déployées pour les épreuves précédentes consistant en le brouillage du réseau au niveau des établissements et le blocage des réseaux sociaux. Cette technique a montré ses limites puisque les sujets ont pu être diffusés quelques minutes seulement après le début des épreuves du baccalauréat pour la session de l’année dernière. Pour les examens de la 5eAP et le BEM, les sujets étaient sur internet quelques minutes seulement après le début des épreuves. La coupure d’internet s’ajoute à l’interdiction du téléphone portable pour les candidats ainsi que pour les personnels surveillant ou encadrant les épreuves. Seul le chef du centre disposera d’un téléphone portable, souligne-t-on au ministère de l’Education. Le même département a ainsi reconduit les mesures en vigueur depuis plusieurs années, à savoir l’interdiction au niveau des centres d’examen des smartphones et tablettes, des appareils numériques et tout appareil de communication. Le ministère a en outre décidé d’interdire les visites officielles aux centres d’examens pour l’ouverture des enveloppes contenant les sujets des épreuves, pour ne pas déstabiliser les candidats et sécuriser davantage les examens. Interpellée par les représentants des enseignants pour sévir contre les auteurs d’actes de tricherie «qui portent atteinte à la crédibilité des épreuves», la ministre a annoncé, lors de sa dernière réunion avec les représentants des enseignants et des parents d’élèves, que «les procureurs de la République seront saisis en référé dès le signalement d’un cas de diffusion de sujets. Les auteurs de diffusions ainsi que les personnes qui leur donneront des réponses sur internet seront poursuivis par le représentant du ministère de l’Education devant la justice. «Nous avons pris nos dispositions pour garantir la sécurité et, donc, la crédibilité de nos examens nationaux, et j’en appelle à la réaction, à la dénonciation, à une prise de position contre les actes isolés qui tendent à porter préjudice à la sérénité des examens nationaux», a souligné la ministre dans son entretien accordé la semaine dernière à El Watan.
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