Le Camra, divisé depuis la décision annoncée par une partie du bureau national de reprendre les gardes de nuit le mercredi 13 juin sans l’aval du bureau national, a appelé à des assemblées générales pour décider des suites à donner au mouvement de protestation. L'option d’une reprise fortement réclamée par les grévistes serait la décision finale du Camra qui sera prise à l’issue des assemblées générales prévue aujourd’hui à Alger, Oran et Tizi Ouzou. Les facultés de Sidi Bel Abbès, Sétif et Béjaïa ont déjà décidé, hier, de reprendre l’activité hospitalière à partir de dimanche prochain. Un communiqué de presse sera diffusé dans les prochains jours pour annoncer l’arrêt de la grève, a-t-on appris auprès des représentants des résidents. Malgré l’appel au boycott de la cession de rattrapage au concours pour le diplôme d’enseignement en études médicales spécialisées (DEMS) par le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), la faculté de médecine d’Alger a enregistré hier l’inscription de 440 candidats en médecine de fin d’études de résidanat pour le DEMS, prévu du 1er au 19 juillet prochain. «Ce qui représente un taux de 80% des candidats à l’examen du DEMS, sans compter les candidats en chirurgie dentaire qui eux ont, par contre, participé à leur cession normale», nous a confié un responsable au ministère de l’Enseignement supérieur et de nous inviter de nous rendre à la faculté de médecine d’Alger pour vérifier la véracité de ses informations. «Nous sommes prêts à vous fournir les documents pour vérifier vous-mêmes ces inscriptions ainsi que les avis favorables signés par les chefs de service pour les résidents souhaitant la réintégration dans leurs services respectifs», a ajouté notre interlocuteur. Exclusions abusives Interrogé sur l’exclusion de certains résidents par les chefs de service, notamment au service d’orthopédie au CHU de Bab El Oued à Alger et dans d’autres unités à Oran, notre interlocuteur est catégorique. «Il s’agit d’un abus pur et simple de la part de ces responsables. L’autorité pédagogique, à savoir le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, n’a validé aucune exclusion de médecins résidents depuis le début de ce mouvement de protestation. Si exclusion il y a, elle doit émaner d’abord de l’Enseignement supérieur, saisi au préalable par le chef de service, qui informe le ministère de la Santé via son directeur des ressources humaines qui, à son tour, informe le directeur de l’établissement hospitalier pour signifier au résident la décision d’exclusion. Il est par contre clair que les candidats absents lors de la prochaine cession de rattrapage seront effectivement exclus. Le communiqué du ministère de l’Enseignement supérieur annonçant les dates de l’examen il y a deux semaines l’a bien signifié», a-t-il indiqué et de signaler que de nombreux résidents ont rejoints depuis quelques jours leurs services de manière spontanée et ils ont été acceptés par leurs chefs de service respectifs. «Le chef de service n’a pas le droit de décider de renvoyer ces médecins stagiaires. La décision revient à celui qui l’a recruté et la décision doit être motivée», relève un praticien, chef de service dans un CHU d’Alger, qui estime que le mouvement de grève qui dure depuis près de huit mois n’est que l’expression du profond malaise que vivent tous les médecins dans les structures hospitalières. «A travers la grève des médecins résidents, il est aujourd’hui plus que jamais urgent de se pencher sur la réalité du terrain et tenter de sauver ce qui reste car le système de santé est frappé de plein fouet par l’immobilisme et les divers dysfonctionnements», a-t-il souligné.
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