vendredi 18 septembre 2015

Dans les coulisse de... : La police déployée à Alger

Depuis le début du mois de septembre, d’importants dispositifs sécuritaires sont postés dans les rues de la capitale. Des dizaines de fourgons et de voitures de police sont garés dans des quartiers «où d’habitude il n’y a pas une présence policière si importante», nous confie un habitant à Bab El Oued. Depuis, les habitants se demandent des raisons de ce déploiement. La cellule de communication de la DGSN assure que «ces mesures sont prises afin de sécuriser la rentrée sociale et scolaire». Dans les rues d’Alger-centre, les policiers sont dispatchés en binôme, l’un armé de kalachnikov et l’autre de pistolet et de plusieurs sacoches de munitions. Un ancien commissaire de la BRI n’est pas convaincu par cette version officielle, car, selon lui, «déployer autant de policiers armés de kalachnikovs terrorise les enfants qui partent à l’école, l’argument officiel ne tient pas la route», assure-t-il. Pourquoi ce déploiement et pourquoi maintenant ? Selon des sources bien renseignées à la DGSN, «les raisons de ce déploiement sont la suite logique de ce qui se passe actuellement dans le pays ; la raison principale est l’inflation qui va directement peser sur les portefeuilles des familles à cause de la crise économique, le gouvernement a peur que les événements de 2011 se reproduisent», assure notre source. Interrogé sur le lien avec l’emprisonnement du général Hassan et le mise en retraite du général Mohamed Mediène dit «Toufik», notre interlocuteur n’est pas trop clair : «Je ne peux pas vous répondre directement, mais une chose est sûre, la chute des prix du pétrole ne date pas de septembre, l’inflation aussi, donc je me demande pourquoi attendre la semaine où le général Hassan a été arrêté pour mettre à exécution ce plan, et pourquoi le maintenir autant de temps ? En plus de ça, si nous avons peur d’un soulèvement, on va déployer des forces antiémeutes, pas des policiers avec des kalachnikovs», ajoute notre source. Dans les autres régions du pays, aucun déploiement exceptionnel n’a été constaté ; donc, si c’est à cause de la rentrée ou par peur de soulèvement uniquement, pourquoi ne pas déployer les troupes partout dans le pays ?  

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