Dans le cadre de la grande opération de rationalisation des dépenses de l’Etat, nous avons entamé un vaste travail dans notre secteur, essentiellement dans les fichiers des handicapés. Même si l’opération est toujours en cours et que nous attendons les rapports finaux des directions de l’action sociale des 48 wilayas du pays, nous avons été surpris de découvrir un taux assez important de faux handicapés», c’est ce qu’a déclaré amèrement, hier, Mounia Meslem, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme au forum de la Radio nationale. Cette action s’inscrit dans la logique d’identifier les vraies personnes aux besoins spécifiques et nécessitant l’aide de l’Etat. «Ainsi, nous ferons de grandes économies et rationaliserons nos dépenses. Aussi, nous pourrons offrir une meilleure prise en charge des personnes handicapées et nécessitant une aide de l’Etat», a-t-elle ajouté tout en ne niant pas la présence d’un véritable laisser-aller dans la délivrance des cartes d’handicapés, d’où le lancement d’une enquête sur l’handicap en Algérie en collaboration avec plusieurs autres ministères, entre autres celui de la Santé. Elle a rapporté les raisons de ces handicaps dans certaines wilayas plus que dans d’autres, ainsi que le respect des normes internationales dans les degrés d’handicap entre 100, 50 et 30%. La ministre dévoile aussi son intention de faire face à la fainéantise et la dépendance des jeunes qui préfèrent percevoir une infime pension de chômage plutôt que d’aller travailler. Justement, dans ce sens, elle déclare le lancement dans les prochains jours, en collaboration avec le ministère du Tourisme, d’un riche programme en faveur de la femme rurale et des amateurs des petits métiers et produits du terroir. Dans le même ordre d’idées, elle revient sur l’opération de Blanche Algérie qui a été soldée par un échec. La raison de ce résultat est le manque de contrôle, de mécanismes et de moyens humains pour assurer cette mission. «Nous sommes justement en pleine étude des nouveautés que nous pourront apporter au programme de Blanche Algérie et remédier à toutes les lacunes qui ont été déplorées.» Ce programme est mené en collaboration avec l’Agence de développement social (ADS) et les walis, la ministre a déclaré officieusement qu’il sera retiré des prérogatives des APC. L’année passée, 22 000 ateliers de Blanche Algérie ont été lancés à travers le territoire national, nécessitant 18,1 milliards de centimes et créant plus de 44 000 postes de travail. Par ailleurs, la ministre appelle à la modification du code de la famille et la nécessité de le mettre à jour avec les changements qui interviennent dans la famille algérienne, sans pour autant toucher aux droits et acquis de la femme algérienne. Une enquête sur le divorce est aussi lancée pour identifier les raisons de la dislocation de la cellule familiale, lui trouver des solutions et adapter la loi aux besoins de la famille algérienne. Concernant le mouvement associatif, Mme Meslem reste formelle et montre une véritable rigueur dans ce sens. Elle explique qu’il n’est plus question que l’Etat accorde des subventions à des associations qui n’activent pas sur le terrain. Dans le même programme d’assainissement du secteur, une enquête est en cours pour identifier les associations inactives et mettre fin à la subvention de l’Etat, voire à leurs agréments. Ces associations sont au nombre de 2175 et dépendent du ministère de la Solidarité, de la Famille et de la Condition de la femme.
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