La facture des importations a reculé à 2,395 milliards de dollars de janvier à septembre contre 3,455 milliards de dollars sur la même période de 2014. Ce qui donne une baisse de 1,06 milliard de dollars (-30,67%), selon un communiqué du ministère de l’Industrie et des Mines, qui reprends les statistiques du Centre national de l’informatique et des statistiques (CNIS). En termes de volume, la baisse se traduit par un recul de 23,58%, soit 215 013 véhicules importés au cours des huit premiers mois de 2015 contre 281 355 pour la même période 2014, précisent les mêmes données du CNIS. Cela dit, c’est au mois d’août dernier que cette tendance baissière, qui a concerné la majorité des concessionnaires, s’est accentuée. Ainsi, pour le seul mois d’août 2015 comparé à celui de 2014, les importations de véhicules ont reculé de 210,96 millions de dollars passant de 373,97 à 163,01 millions de dollars, soit une baisse de 56,41%. En volume, il a été enregistré un recul de 51,26%, passant de 28 921 à 14 096 véhicules importés. Diamal, le plus touché Cela étant, sur les huit premiers mois de 2015, les marques européennes (françaises et allemandes) ont continué à occuper la tête de liste de cette tendance baissière, suivies des marques japonaises. Ainsi, parmi les concessionnaires les plus touchés par le recul des importations durant cette période figurent Diamal, Citroën, Sovac et Renault. La marque Chevrolet du concessionnaire à capitaux français Diamal a vu ses importations reculer de 85,38% en valeur et de 84,22% en volume. De son côté, l’EURL Saida, représentant de Citroën, a souffert : ses importations ont baissé de 53,07% en valeur et de 48,08% en volume. Sovac compte également parmi les plus touchés par la crise. Le représentant des marques du groupe Volkswagen occupe la troisième place des concessionnaires ayant connu la baisse la plus importante des importations, à savoir 50% en valeur et 47,9% en volume. Renault n’est pas en reste, ses importations ont reculé en huit mois de 45,23% en valeur et 35,17% en volume. C’est dire que les principaux concessionnaires actifs sur le marché sont concernés par la baisse tant en valeur qu’en volume, à un degré moindre la Sarl Peugeot Algérie dont les importations ont baissé de 17% en valeur et 9% en volume. Ainsi donc, les chiffres du CNIS apportent un démenti aux rumeurs colportées çà et là, soupçonnant le gouvernement de favoriser les marques françaises. «Les quelques exemples cités témoignent, si besoin est, de l’application impartiale et non discriminatoire des nouvelles mesures sans aucune autre considération, sauf celle de préserver les intérêts des consommateurs et de l’économie nationale», estime le ministère de l’Industrie dans le même communiqué. Ce sont les marques asiatiques qui ont profité de cette crise intervenue suite aux décisions prises par le gouvernement pour assainir le marché de l’automobile, avec la mise en application notamment du nouveau cahier des charges régissant l’activité d’importation et de commercialisation de véhicules neufs. Les marques asiatiques, grandes gagnantes En effet, selon les statistiques du CNIS, durant la même période, les principales marques asiatiques présentes en Algérie enregistrent des évolutions positives. Le CNIS cite notamment Hyundai Motors Algérie qui a progressé, au cours des huit premiers mois, de 2015 de 1,17% en valeur et de 8,01 en volume ; la Sarl Nissan Algérie qui a évolué de 23,79% en valeur et 33,02% en volume ; la Sarl Falcon, représentant le japonais Mitsubishi, qui a progressé de 45,23% en valeur et de 10% en volume. Ainsi, selon le ministère de l’Industrie et des Mines, «les niveaux de baisse en valeur sont supérieurs à ceux en volume, dénotant l’efficacité des mesures prises dans le cadre du nouveau dispositif réglementaire, dont la lutte contre le phénomène de la surfacturation». Le département de Abdesselam Bouchouareb relève également «une corrélation entre les niveaux de baisse et le degré de réactivité de chaque concessionnaire à s’adapter aux nouvelles règles, essentiellement le processus d’homologation».
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