C’est en pleine rentrée sociale que Amar Saadani, secrétaire général du FLN, a affronté la justice française dans l’affaire qui l’oppose au journaliste français, Nicolas Beau. Selon Le Soir d’Algérie, l’audience, qui s’est déroulée jeudi à la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris, a duré quatre heures. Les biens immobiliers de Saadani à Paris étaient au centre du débat. Selon la même source, l’avocat du secrétaire général du FLN, qui demande 30 000 euros de dommages et intérêts, a dû s’expliquer sur les biens immobiliers que possède son client dans la capitale française. Des appartements luxueux à Paris, comme le prétendait Mondafrique. Et 100 m2 à Neuilly dans un quartier genre Hydra ne rentreraient pas dans cette catégorie. L’avocat a ensuite affirmé, certificats médicaux à l’appui, que cette acquisition était justifiée par les traitements très lourds que subissait sa petite fille à Paris. Des arguments que l’homme fort du FLN a présentés dans une récente interview accordée au journal El Khabar. «J’ai acheté cet appartement pour les besoins de ma fille, malade», a-t-il dit. Puis, certainement pour se donner bonne figure ou adresser un message au chef du DRS, le général Toufik. «J’ai remis un dossier complet au général Toufik», a-t-il ajouté. Pourquoi ? Saadani n’a jamais répondu. A-t-il été entendu ? Possible. Puis, Amar Saadani ne s’est jamais expliqué ni sur l’origine ni sur la manière avec laquelle il avait réussi à faire sortir une somme aussi importante que les 350 000 euros versés sur un total de 650 000 euros que coûte l’appartement de Neuilly-sur-Seine, dans la région parisienne. Puis, l’ancien président de l’APN paie, chaque mois, une mensualité de 2700 euros pour rembourser le prêt de sa maison. Quelle garantie a-t-il donnée ? En dehors de ce bien acquis en 2012, Nicolas Beau a révélé que le secrétaire général du FLN est détenteur d’une carte de séjour portant le numéro 9203214603, «comme un immigré quelconque». «La demande a été introduite à la préfecture de Nanterre le 12 avril 2011. Le dossier porte le numéro 9210000000. Une telle série de chiffres comportant sept zéros indique que la demande de papiers est ‘‘signalée’’ et que le demandeur est un personnage protégé. Ce qui est bien le moins quand on a été, comme M. Saadani, le troisième personnage de l’Etat algérien», écrit le journaliste français sur son site, Mondafrique.com. Le document indique qu’il «est né à Oum Arais, une commune située en Tunisie pas très loin de la frontière algérienne. Sur les statuts de la SCI L’Olivier qu’il possède comme on l’a vu, un autre nom de commune, Moulares, indique le lieu de naissance de Amar Saadani». Lors de l’audience de jeudi, l’avocat de Saadani n’a pas nié les faits. Ce qui ouvre une voie à Nicolas Beau qui s’interroge sur le volet moral de l’affaire, qui est mise en délibéré pour le 23 octobre prochain.
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