La Banque d’Algérie vient d’annoncer avoir créé 2185 milliards de dinars en novembre 2017 dans le cadre du financement non conventionnel. Un chiffre qui dépasse largement les prévisions du ministre des Finances. En effet, l’année dernière, Abderrahmane Raouya avait déclaré que les besoins du Trésor en matière de financement non conventionnel tourneraient autour de 570 milliards de dinars en 2017. Ainsi donc, le chiffre annoncé par la Banque d’Algérie est quasiment quatre fois le montant déclaré au départ. Mais pourquoi un tel rebond dans les chiffres ? Pour Souhil Meddah, expert financier, «il s’agit probablement d’une déclaration qui tenait compte des rubriques du besoin de compensation pour le déficit budgétaire du Trésor pour l’année 2017, et des dettes inscrites à l’époque sans tenir compte des autres dettes affectées à d’autres entités soutenues par des inscriptions qui se sont succédé après». Selon lui, ces chiffres pourraient également être une probable formulation d’une réserve reportée pour les besoins de financement de quelques rubriques sur 2018. Pour le spécialiste, sur le plan des ressources, l’instrument du financement non conventionnel détient un rôle à double facette. Il explique : «La première s’intègre pour compenser le déficit budgétaire, avec des manques de ressources qui n’arrivent pas de l’activité économique, caractérisée par une diminution du dynamisme des activités économiques en 2017». La deuxième, selon lui, «s’inscrit dans un ordre à long terme et qui servira dans une autre mesure à la redynamisation des flux monétaires et des richesses entre opérateurs et acteurs économiques en passant par des modèles marginaux». Selon la même source, d’une façon globale, le modèle actuel reste un modèle marginal, qui ne pourra produire ses effets qu’à partir du moment où les différents acteurs mettront en marche les autres moteurs de croissance en générant des valeurs entre leurs différentes niches d’activités en dehors de l’espace budgétaire connu.
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