A lors que je m’apprêtais à embarquer avec mes trois enfants, le 21 août sur le vol d’Aigle Azur de 3h20, j’ai été stoppé par la PAF pour un motif que j’ignorais dans un premier temps. Au vu de l’attitude de l’agent, j’ai compris que je devais laisser partir mes enfants qui eux embarqueront sur le vol. De là, un véritable cauchemar commence, d’autres agents de la sécurité à l’air grave m’entourent et me conduisent jusqu’à un médecin qui m’ausculta. Je suis ensuite transféré dans des locaux où je suis menotté, il est 2h. On m’enlève mon portable, mes papiers et on m’explique les raisons pour lesquelles je suis retenu : terrorisme et connivence avec le Mossad. Alors que l’agent refuse de me parler en français et que par crainte d’être mal compris je lui explique que la conversation ne peut se faire qu’en français, un officier intervient et prend la déposition en français cette fois. Au fil de l’interrogatoire, le ton devient moins grave, il comprend que ce qu’on me reproche n’est nullement fondé. Et je comprends très vite que certains éléments ont été versés au dossier de manière intentionnelle afin de me nuire. L’interrogatoire se termine par une poignée de main, il est 6h. Pourtant mon calvaire n’est pas terminé, une voiture vient me chercher et je suis transféré à Bab Ezzouar à la section antiterroriste, où cette fois-ci je ne suis pas menotté et où l’on m’offre un café. Visiblement, ils sont au courant du dossier mais, ainsi qu’on me l’explique, un nouveau procès-verbal doit être établi. Une fois de plus, ils se rendent compte que tout ce que l’on me reproche n’est absolument pas fondé, mais que c’est un différend avec des membres de ma famille qui est à l’origine de cette dénonciation calomnieuse. En effet, certains détails de ma vie professionnelle sont mentionnés au cours de la conversation, mes déplacements à travers le monde et mes activités commerciales ont servi à des gens malintentionnés pour étayer ces accusations. Deux agents arrivent. De la même manière, l’interrogatoire se termine par une poignée de main, on a rien à me reprocher. Je cite au passage les noms des personnes à l’origine de ces calomnies et m’interroge sur la facilité à arrêter et à entraver les déplacements d’un individu sur la base d’une dénonciation éhontée et calomnieuse. Il est midi, les deux agents se présentent comme étant des membres de la section de Bouchaoui, une brigade de surveillance du territoire. Le ton est devenu amical, on m’invite même à venir déjeuner. Il est 12h30, nous nous dirigeons vers leurs installations à Bouchaoui. Je suis auditionné sur les mêmes faits, les mêmes réponses seront apportées, sauf qu’ils prennent beaucoup plus au sérieux l’auteur de ces calomnies. Toute la brigade est désolée pour moi, on m’assure que je serais toujours le bienvenu en Algérie et qu’il était désormais de leur devoir de comprendre comment ces accusations avaient pu être distillées. Il est 17h, je suis libéré. Pensant pouvoir regagner la France et mes enfants qui sont seuls, je constate rapidement que je ne pourrai pas quitter le territoire algérien, je suis en effet toujours fiché au fichier central de Hydra. Je vais arpenter les couloirs de l’aéroport pendant quatre jours. Je suis même reçu par le commissaire divisionnaire de l’aéroport qui me garantit que le nécessaire sera accompli dans les plus brefs délais. Effectivement, le mardi 25 août je suis autorisé à quitter le territoire algérien. Je quitte l’Algérie amer, en m’interrogeant sur la facilité à nuire à une personne et que cette mascarade n’aurait pu avoir lieu sans des complicités internes. Hadjali Farid (chef d’entreprise)
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