Le diabète de type 2 fait des ravages en Algérie, il représente 80 % des patients touchés par le diabète. Des spécialistes recommandent à l'occasion de la journée internationale du diabète qui coincide avec le 14 novembre d'en finir avec la mal bouffe. Lors d'une conférence de presse à Alger, le président de l'association des diabétiques d'Alger Fayçal Ouhada ainsi que le docteur Hamitouche, responsable de la Maison du diabète de Ruisseau à Alger, ont lancé un appel pour un changement radical des habitudes alimentaires des algériens. Sans trop s'attarder sur les chiffres car pas "forcément fiables", le président de l'association a rappelé que 4 millions d'Algériens sont atteints de diabète. Pour le docteur Hamitouche, les habitudes alimentaires des Algériens ont complètement changé, passant d’un model typiquement méditerranéen, à un mode de vie occidental. Le président de l'association incrimine notamment le pain, qui est bourré de sucre et de sel et les boissons gazeuses, surtout que les producteurs ne respectent pas tous, les doses en sucre dans les ingrédients. "Il y a de cela six ans que nous avons tiré la sonnette d'alarme quant à ces producteurs de boissons qui ne respectent pas les normes internationales. Tout est un problème de contrôle" affirme Ouhada. Mais pour le conférencier, il s'agit avant tout d'associer ces producteurs dans le mouvement associatif afin qu'ils puissent prendre conscience des ravages dont ils sont responsables soit par ignorance ou simplement aveuglés par l'argent. Le docteur Hamitouche insiste pour dire que " le diabète de type 2 se développe chez les sujets adultes de plus de 40 ans, mais aujourd'hui et parce que nous mangeons plus gras, plus salé et plus sucré, les adolescents voire même les enfants développent ce genre de diabète". "Il est urgent de créer des structures spécialisées dans le pied diabétique": Lors de la rencontre, les invités ont révélé les manques enregistrés dans la prise en charge de du diabète. Tous les malades ne bénéficient pas des mêmes soins faute de spécialistes, d'équipements... Mais ce que les spécialistes ont déploré par dessus tout "c'est les manques enregistrés dans la prise en charge du pied diabétique", l'une des complications majeures du diabète. En effet, beaucoup de patients sont trainés d'une structure à une autre, d'un établissement public de santé de proximité au CHU. Pour le docteur Hamitouche, il est urgent de créer des "structures" qui réunissent toutes les disciplines possibles: néphrologie, diabétologie...pour que le pied diabétique puisse être pris en charge efficacement.
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