samedi 12 novembre 2016

L’Algérie et sa dette extérieure


Le gouvernement algérien a annoncé son intention d'emprunter plus de 900 millions d'euros auprès de la banque de développement africaine dans le but de financer son programme d'appui à la compétitivité industrielle et énergétique. C'est la première fois que l'État algérien met en place ce type de démarche auprès de la banque africaine de développement, et cela constituera donc un véritable test afin d’envisager la mise en place de nouveaux prêts dans l’avenir.

Une modification de la politique du gouvernement

On se souvient qu'il y a quelques mois, l'Etat avait contracté auprès de la Chine un crédit de 3,3 milliards de dollars afin de financer la construction d'un nouveau port qui se nommera « El Hamdania ». Aussi, bien que le président avait annoncé il y a quelques années vouloir considérablement réduire l'endettement extérieur du pays, force est de constater qu'en raison de la crise financière mais également de la baisse des cours des hydrocarbures qui ont pénalisé l'économie algérienne depuis maintenant deux ans, la politique du gouvernement a évolué dans le sens d'une reprise des prêts extérieurs.
D'autre part, il faut dire que la décision de réduire l'endettement extérieur avait été vivement critiquée par bon nombre d'experts qui ont pointé du doigt le fait que l’Algérie avait loupé certaines opportunités de financement notamment vis-à-vis de la banque d'investissement africaine, dont l'un des actionnaires n'est autre que l'Algérie.

Une démarche saluée par la BAD
Aussi, le recours au financement à travers la banque d'investissement africaine pour le projet visant à renforcer la compétitivité industrielle et énergétique est une excellente nouvelle, dans le sens où cette démarche va pouvoir grandement concourir à améliorer le modèle de croissance économique du pays, tout comme participer à la création de nombreux emplois au sein du pays.
Par ailleurs, ce dispositif a été salué par la banque d'investissement africaine elle-même qui avait préconisé, en raison de la chute des hydrocarbures, que l'Algérie revoit sa politique en matière d'économie notamment avec une meilleure maîtrise budgétaire et la mise en place de dispositifs visant à œuvrer pour une croissance plus soutenue.
Article proposé par la rédaction de Comparatif-Banques.org

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