Depuis la publication de l’arrêté interministériel, le concours pour la nomination au poste supérieur de chef de service hospitalo-universitaire session 2016-2017 a connu moult réclamations de la part des candidats. De nombreux courriers ont été adressés aux deux tutelles, à savoir le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, au Premier ministre et à la présidence de la République pour dénoncer les conditions de préparation de ce concours. Les candidats se sont plaints de la grille d’évaluation jugée encore «sur mesure» et la non-ouverture de certains postes au concours alors qu’il y a des postulants et certaines dispositions fixées pour l’éligibilité à ce concours, dont l’âge est fixé à 62 ans. «Ce concours s’inscrit en droite ligne de la stratégie globale de mise à terre de notre pauvre pays par les forces du mal, car privilégiant la médiocrité, l’incompétence et l’arrivisme au détriment de la science du terrain, de la pratique de la médecine dans l’abnégation totale au seul profit du malade», avaient-ils souligné dans un courrier adressé au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, tout en lui demandant d’annuler ce concours. Les dernières correspondances adressées en janvier, soit à un mois de la date du concours, aux deux tutelles et une à la présidence de la République concernent la non-ouverture des postes pour les laboratoires des sciences pharmaceutiques de la faculté d’Oran qui ne sont pas encore érigés en service hospitalo-universitaire. «La pharmacie hospitalière est une spécialité pénalisée par le manque de service hospitalo-universitaire à Oran, à Annaba, à Tlemcen, à Constantine, à Sidi Bel Abbès, à Batna et autres CHU à Alger (Parnet, Bab El Oued et Blida)», lit-on dans l’une des correspondances restées sans écho. «Il ne vous reste qu’à vous adresser à la presse», leur a-t-on répondu. Selon certaine indiscrétions, les responsables du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ne trouvent aucun inconvénient à répondre aux doléances des candidats. «Le blocage est plutôt au niveau du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière à qui revient l’organisation de ce concours. Il y a un énorme dysfonctionnement dans l’ouverture des services. Il y a des endroits où l’on a ouvert des postes, mais il n’y a pas de candidat ni de faculté», nous confie une source proche du dossier. Par ailleurs, il est à signaler que la demande pour l’ouverture de service de pharmacie hospitalière formulée par les candidats figure parmi les points contenus dans la plateforme de revendications des étudiants en pharmacie en grève depuis deux mois. A noter que la liste officielle des candidats retenus, dont 16 non-retenus à ce concours pour avoir dépassé l’âge requis, a été publiée sur les sites des deux ministères. Les membres des jurys ont été également tirés au sort au cours de la semaine dernière dont certains membres viennent tout juste d’accéder au poste de professeurs à l’issue du dernier concours organisé en juillet 2016. «Ces membres de jury fraîchement admis professeur évalueront lors du concours de février ceux qui les ont évalués lors du concours de juillet», relève-t-on ironiquement.
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