mercredi 14 juin 2017

Mourad Oulmi répond aux critiques

Le PDG du groupe Sovac, Mourad Oulmi, a tenu à répondre hier aux critiques sur la Toile autour du montage des véhicules Volkswagen dans l’usine Sovac Production à Relizane. Des internautes n’ont pas manqué de relever l’absence d’intégration locale dans le montage de ces véhicules, relayant même une photo montrant des véhicules Sovac. «C’est vrai que beaucoup critiquent sur la Toile le SKD. Il faut savoir que les grands constructeurs comme Volkswagen, Ford, Toyota existent depuis une centaine d’années, et l’industrie automobile, on ne la crée pas en une année ou six mois. Il nous faut au minimum une dizaine d’années, dont au moins quatre ou cinq ans pour bâtir ce qu’on appelle du CKD», a expliqué Mourad Oulmi sur les ondes de la Radio nationale. Pour l’invité de la rédaction de la Chaîne 3, «les producteurs doivent être accompagnés par une vision, une stratégie à long et à court termes, à savoir ne pas se limiter uniquement au montage de véhicules. Il faut créer un écosystème autour de l’industrie de l’automobile», a-t-il estimé. Du coup, interrogé au sujet de l’intégration de composants produits en Algérie sur ses véhicules, le PDG de Sovac reconnaît que l’ensemble des composants des véhicules assemblés dans l’usine de Relizane ont été importés, et qu’aucune pièce n’a été produite en Algérie. «Il ne faut pas se mentir, il faut dire les choses de manière très transparente et ne pas faire de démagogie. Beaucoup de gens ne posent pas de question pour l’électroménager, les téléphones fabriqués en Algérie… Il y a un rapport émotionnel vis-à-vis de l’automobile», a-t-il soutenu. Tout en rappelant le cahier des charges imposé aux industriels de l’automobile, un taux d’intégration de 15% sur trois années et de 45% sur les cinq prochaines, l’invité de la Chaîne 3 considère qu’avec les volumes qu’on va atteindre, les 100 000 véhicules projetés, il reste difficile de trouver les sous-traitants permettant d’atteindre un pareil taux de 45%. L’intervenant indique, par ailleurs, que sa vocation avec ses partenaires allemands est de réaliser en l’Algérie une plateforme d’exportation de véhicules vers l’Afrique et d’autres régions du monde. Mais, l’ambition personnelle du PDG de Sovac est d’occuper le premier rang au Maghreb en termes d’exportation de pièces de rechange. «Ce n’est pas normal que le Maroc exporte pour environ 7 milliards de pièces de rechange automobile et la Tunisie pour quelque 5 milliards, et l’Algérie pour zéro euro», estime-t-il. Il a indiqué que son partenaire Volkswagen prévoit d’exporter à terme 80% de la production de pièces produites en Algérie. «On a besoin de marchés extérieurs pour être compétitif. Notre partenaire Volkswagen, lui, achète de la pièce, s’il veut atteindre les 40% de taux d’intégration, il sera obligé d’appeler ses sous-traitants pour qu’ils viennent en Algérie afin d’exporter 80% de leurs pièces de rechange et garder l’excédent pour nos usines Volkswagen, Renault ou autre», a affirmé le PDG de Sovac. Le groupe Sovac a ouvert les précommandes dimanche dernier sur les quatre véhicules, Volkswagen Golf 7, Skoda Octavia, Seat Ibiza, Volkswagen Caddy). Depuis, les succursales et les agents du groupe Sovac sont pris d’assaut par des milliers de clients. Le premier lot de véhicules, qui seront assemblés durant le mois de juillet, a déjà été vendu et les clients seront livrés au début du mois d’août.

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