samedi 28 octobre 2017

Aïn Témouchent : Enquête sur de suspectes concessions de terres agricoles

La dernière session de l’APW a été l’occasion d’un baroud d’honneur de la part de quelques élus qui ont pointé du doigt deux des plus suspectes concessions de gré à gré accordées par l’ex-wali et qui concernent le domaine de compétence de l’assemblée de wilaya à l’exclusion de ce qui relève des instances municipales. La première concerne les ex-moulins Cohen situés en plein centre-ville de Témouchent, et la seconde celles de terres agricoles du domaine privé de l’Etat dont ont été déchus leurs attributaires au titre des EAC/EAI. Pour ce qui est de ces dernières qui font les gorges chaudes au vu des noms des bénéficiaires, le nouveau wali, qui en a eu vent, a indiqué qu’il a déjà diligenté une enquête dont il attend le rapport pour se faire une opinion : «C’est tout ce que je peux dire pour l’instant», a-t-il indiqué en concluant son intervention. Concernant les moulins dont le dernier propriétaire était l’Eriad, les élus ont contesté sa concession à un particulier pour l’aménager en surface commerciale, alors qu’en 2015 une délibération de l’APW avait décidé de sa transformation en garage sur plusieurs étages de façon à résorber l’épineuse question du stationnement et en finir avec la pénalisation des automobilistes qui ne trouvent pas de lieu de stationnement. «Il était anormal sachant cette difficulté de pousser au crime le citoyen et de le punir avec force amendes et immobilisation par des sabots !» s’est exclamé un élu. Il avait rappelé que l’aménagement en garage et sa location à un concessionnaire devaient constituer une source de financement du maigre budget du chef-lieu de wilaya. Un autre avait rappelé que tenant compte de la délibération de l’APW, un précédent wali, Mme Zerhouni, l’avait endossé pour la proposer au ministère de l’Intérieur qui l’a avalisé. Un budget avait même été arrêté pour passer à la réalisation. Interpellé, le directeur des Domaines, qui a établi l’arrêté de concession de gré à gré, confirme les faits : «Madame le wali avait retenu que le bien en question soit aménagé en parking à étages. Elle m’avait demandé de lui soumettre des propositions en ce sens. Mais l’ex-wali en a décidé autrement en concédant ce patrimoine à un particulier.» Ce propos contredit ceux du wali qui se prévaut de transparence dans ses décisions par rapport à l’investissement.  

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