La grande ruée de dimanche dernier sur les locaux de l’Institut français (IF) par les étudiants désirant passer le test de connaissance du français (TCF) continue à susciter des réactions. Au moment où certains ont remis en question la «fiabilité» des diplômes de l’université algérienne, d’autres ont expliqué cet engouement par la non-prise en charge de cette élite après la sortie des universités. Contrairement à toutes ces réactions qui continuent à enflammer les réseaux sociaux, le RND, parti du Premier ministre Ahmed Ouyahia, a dénoncé à travers un communiqué un «détournement» de la vérité avec des interprétations négatives des photos de la foule qui s’est rassemblée devant les locaux de l’Institut français. Pour les responsables de ce parti, il ne s’agit pas d’un engouement pour l’émigration, mais plutôt pour le «savoir». Que le motif de ce rush soit le savoir, comme l’explique de parti de Ouyahia ou l’émigration, les chiffres communiqués par l’IF sur ce test de connaissance sont très explicites. Dans un communiqué, l’IF fait part de 30 000 candidats au test durant l’année en cours. Ce chiffre a, selon le même organisme, augmenté de 50% par rapport à l’année précédente. En 2016, l’IF a fait passer 20 332 examens de TCF à Alger. «Pour la rentrée 2017, pour tenir compte de cette hausse, l’Institut français avait anticipé la gestion de l’affluence de candidats et mis en place un système de pré-inscription en ligne avec une prise de rendez-vous. Le nombre de jeunes Algériens souhaitant étudier en France est en constante augmentation. Cette hausse sans précédent a provoqué la saturation rapide du système en ligne. Le site internet de prise de rendez-vous a enregistré, certains jours, plus de 700 000 connexions simultanées, bloquant ainsi la plateforme», lit-on dans le communiqué. Suite à ce blocage du site, l’IF s’est dit obligé de rouvrir les inscriptions directes au TCF sans passer par la prise de rendez-vous tout au long de la semaine. «Alors qu’il pouvait s’inscrire du dimanche au jeudi toutes les semaines, le public s’est massivement présenté ce dimanche aux portes de l’IF. Vu cet afflux massif, il a fallu, pour des mesures de sécurité pour le personnel de l’IF et des candidats, interrompre les entrées et organiser la sortie des 200 candidats qui étaient déjà inscrits», expliquent les responsables de l’Institut français.
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