Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat Hacène Mermouri a effectué, aujourd’hui lundi, une visite de travail dans la wilaya de Tipasa, pour s’enquérir de l’état des lieux des infrastructures relevant de son secteur. Au cours de cette visite, le ministre a procédé à la pose de la 1ère pierre du projet de réalisation d’un relai routier, l’inauguration d’un petit hôtel à Ain-Tagourait et la présentation du programme de modernisation de l’Entreprise de gestion touristique de Tipasa (EGTT). Mermouri a assisté aussi à la présentation du plan d’aménagement de la Plage Colonel Abbès (Douaouda). En revanche, les unités artisanales - à l’agonie - n’ont pas figurées dans le programme de cette énième visite d’un ministre du Tourisme à Tipasa. Le complexe « Grand Bleu » de Chenoua a été également zappé. Une dérobade inexplicable face à un projet sérieux lancé par un opérateur privé et qui a obtenu l’accord du Conseil National de l’Investissement (CNI) en 2009. La mise à l’écart du « Grand Bleu » par les responsables soulève des questions, vu qu’elle intervient au moment où les hautes autorités du pays ne cessent de parler de la nécessité d’encourager les investisseurs nationaux. Le coût des travaux de modernisation des complexes le CET et la Corne d’Or, s’élève à plus de 5 milliards de dinars (5.139.736.732,14 DA en HT). Mermouri Hacène a instruit les gestionnaires de l’EGTT à entamer l’exploitation de ces deux établissements avant la saison estivale 2018. « Impossible d’y arriver », nous confie un cadre du secteur. Quant au 3ème complexe de l’EGTT, en l’occurrence « Matarès », l’enveloppe allouée pour sa modernisation (1,919.000.000 DA en HT), est jugée insuffisante. « Pour commencer les travaux, il faut le triple ce montant », a-t-on ajouté. 2412 lits, telle sera la capacité d’hébergement de l’EGTT après les travaux de modernisation et de réhabilitation des 3 unités de l’EGTT. Le ministre du Tourisme n’était pas convaincu par les explications des responsables, notamment sur la cadence d’avancement des travaux. Il faut signaler, par ailleurs, que l’inamovible directrice du Tourisme et de la l’artisanat, en poste à Tipasa depuis 17 années, ne semble pas touchée par la situation désastreuse de son secteur. Des mesures franches et concrètes doivent être prises afin de rendre les activités du tourisme et d’artisanat plus attractives et plus performantes, en matière de création de richesses et d’emplois. Dans le passé, Tipasa figurait dans l’agenda des destinations des tour operators internationaux. A présent, il ne reste que des lambeaux du tourisme éparpillés sur les localités de la wilaya.
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