Le rideau est tombé mardi sur les trois affaires liées aux événements de la région du M’zab qui ont eu lieu en avril 2016 et traitées d’une manière par trop expéditive devant le tribunal criminel de Tiaret. Des procès tenus dans une totale sérénité en dépit de la présence d’une nombreuse assistance venue spécialement de la vallée du M’zab. Comme pour les deux premières affaires, celle se rapportant à ce qui est admis comme l’affaire du bus s’est achevée avec un prononcé de condamnations à l’endroit de trois des six prévenus à des peines couvrant leurs périodes de détention. Des peines de six à trois années de prison assorties de sursis a été le verdict final rendu devant le scepticisme de Me Salah Debouz qui a déclaré «interjeter appel» en expliquant que «ces procès à répétition depuis l’élargissement de Fekhar» comme «décision à couverture politique» car, «d’un côté, on ne veut pas relaxer les gens pour qu’ils ne puissent pas paraître dans la peau d’innocents», et de l’autre «le tribunal les condamnent en n’étant pas du tout convaincu des faits». Règlement de comptes On donne les mêmes peines, puis on sectionne pour éviter les indemnisations, dira-t-il à l’issue du procès. «C’est scandaleux, car les dossiers sont vides et durant le procès les témoins à décharge et même à charge l’ont prouvé.» En conclusion, «je regrette, dit-il, qu’on en arrive à un niveau d’instrumentalisation des services de sécurité et de la justice pour régler des comptes, nonobstant la délocalisation du procès et les déclarations d’hommes politiques à l’exemple d’Ouyahia et même de Saadani.» L’un avait soutenu qu’«il existe des personnes payées pour commettre des actes répréhensibles» et Saadani «avait clairement accusé le patron des services, le général-major Toufik, être derrière». Pour rappel, la 3e session du tribunal criminel de Tiaret s’est ouverte dimanche avec l’un des trois procès programmés et concernant onze personnes, dont six arrêtées. Les prévenus poursuivis pour tentative d’incendie et destruction de biens publics et rassemblement non autorisé ont comparu devant le tribunal en présence de leurs avocats. Idem pour la seconde affaire qui a trait à des faits similaires pour lesquels ont été jugées cinq personnes, toutes en état d’arrestation alors que la troisième affaire pour laquelle étaient poursuivies mardi six personnes dont trois en détention est relative à «association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’Etat, propagation de la terreur parmi la population et menaces de mort. Les faits ont été presque tous été requalifiés. Cette session, qui durera jusqu’au 16 novembre prochain, concernera au total 52 affaires dont sept liées à des crimes, de viols (huit) au trafic de drogue (4) et diverses autres liées aux mœurs, séquestration et attentat à la pudeur entre autres.
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