samedi 28 octobre 2017

Des produits définitivement suspendus

Après avoir entamé une première opération de restriction ayant permis de faire baisser de 5 milliards de dollars la facture des importations, ramenée à 46,7 milliards en 2016, contre 51,7 milliards en 2015, le gouvernement tente aujourd’hui d’aller au-delà de cette «performance» et veut réduire la facture des importations de 10 milliards de dollars en 2018, pour la faire passer sous la barre des 30 milliards de dollars, contre 40 milliards en 2017. Pour ce faire, le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, a annoncé jeudi, lors d’une réunion avec la commission finances et budget de l’APN, que «l’importation de certains produits sera suspendue complètement et définitivement». Sans donner de détails concernant la nature de ces produits dont l’arrêt de l’importation sera annoncé par décret, le ministre a indiqué que les efforts de la tutelle ciblent une meilleure organisation du secteur des importations et leur limitation en 2018 autour de 30 à 35 milliards de dollars. Il a révélé à ce propos que 20 produits représentent 51% de la facture globale des importations au niveau national, annonçant par la même que certains produits superflus qui alourdissent la facture des produits importés seront interdits, à l’instar des graines de tournesol dont la valeur d’importation a atteint 25 millions de dollars, la mayonnaise à 20 millions et le chewing-gum à 25 millions de dollars. Le ministre a en outre précisé que le projet de loi de finances, en cours d’examen, «propose un support juridique pour l’application des droits douaniers sur 32 produits et les taxes internes sur la consommation concernant certains autres produits», en plus de l’établissement d’une liste de 10 produits avec étiquettes. Au titre des licences d’importation, une liste de 24 produits sont soumis à ce régime, a fait savoir le ministre ajoutant que «le volume des produits à importer sera fixé à chaque début d’année conformément aux besoins du pays». Et de préciser que «cette liste est en cours d’élaboration et sera annoncée avant sa publication dans le journal officiel aux fins de garantir plus de transparence dans l’opération». Le ministre du Commerce avait indiqué, il y a quelques jours, que ces mesures s’inscrivent dans le cadre des efforts visant à réduire la facture des importations, mais aussi dans le but de renforcer la protection de la production nationale. Selon lui, un registre a été ouvert au niveau de son département dans lequel sont recensées les demandes de protection formulées par les opérateurs économiques. En outre, ce registre permettra d’engager des enquêtes en vue de s’assurer de la capacité de ces opérateurs, qui sollicitent la protection, à couvrir partiellement ou totalement la demande nationale en respectant les conditions de qualité, des prix et de la concurrence. Cette opération se traduira par la suspension des importations des produits étrangers équivalents.  

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