Lors de sa visite mercredi dernier au groupe Mechri, incluant une briqueterie et une unité de production de géomembranes, l’ambassadeur du Sénégal, Papa Omar Ndiaye, a tenu à animer un point de presse où il a essayé de faire un exposé sur les relations diplomatiques et économiques entre les deux pays et les moyens de les diversifier. «Notre présence ici a pour objectif de redynamiser les relations bilatérales et les échanges commerciaux qui ont subi l’effet du désert diplomatique qui a duré plus de trente ans. D’ailleurs, j’ai sillonné l’Algérie de long en large, j’ai visité une trentaine de wilayas, dans l’espoir de servir de médiateur et de VRP entre les opérateurs économiques de nos pays respectifs», dira-t-il. Pour lui, la diplomatie économique a pour rôle de renforcer le partenariat et d’améliorer les échanges économiques bilatéraux et multilatéraux entre le Sénégal et l’Algérie et entre les pays d’Afrique «tant que tout le monde s’accorde à dire que l’avenir économique appartient à l’Afrique», souligne-t-il. Un avenir économique que le diplomate veut être formé de grands ensembles du continent, longuement à la traîne. «Nous sommes condamnés à mutualiser nos efforts pour faire une force continentale. Pourquoi acheter la mangue de France alors qu’elle est à côté produite au Mali ou des géomembranes d’Europe ou d’Asie alors qu’elles sont fabriquées en Algérie ?» s’est-il demandé. M. Ndiaye fait savoir, en outre, que les échanges économiques entre les deux pays s’élèvent péniblement à 10 millions de dollars. «Donc, il est temps d’en finir avec cette léthargie diplomatique qui ne profite à personne, et d’opter pour un partenariat gagnant-gagnant. En fait, nous avons des entreprises algériennes, notamment, spécialisées dans l’hydraulique et l’assainissement qui sont opérationnelles. Et mon pays se dit prêt à dérouler le tapis rouge à toute entreprise désirant investir avec toutes les facilités administratives et bancaires et sans le moindre verrou bureaucratique», rassure-t-il. Sur le volet sécuritaire et la lutte contre le terrorisme, Son Excellence n’est pas allé par quatre chemins pour opter pour l’expérience algérienne. «Nous n’avons point besoin d’aller chercher de l’aide ailleurs pour sécuriser nos frontières, minées par les nébuleuses terroristes, alors que l’expérience algérienne est sans appel dans le domaine. En somme, l’Afrique dispose d’immenses potentialités capables de la sécuriser et de faire du continent une force économique pour subvenir aux besoins de ses peuples», conclut-il avant de céder la parole au représentant du groupe Mechri qui enchaînera : «Nous avons des propositions qui nous viennent de France et de Russie pour conclure des contrats d’achat de nos géomembranes, répondant aux normes et à moindre coût. Mais nous préférons nous tourner vers le marché africain, en commençant par le Sénégal, pour gagner au fur et à mesure d’autres marchés.»
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