dimanche 5 novembre 2017

Le FLN, les voraces et 12 500 milliards de dinars dans la nature 

Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), a tiré à boulets rouges sur le FLN, lors d’un meeting populaire animé vendredi à Guelma, pour les prochaines élections locales APC/APW. «Le FLN est un parti de droite au service d’une minorité extrêmement riche. Ce sont des gens qui ont usurpé ce parti et salissent son histoire avec des positions qui ne génèrent que le chaos politique, économique et social. C’est une menace pour l’existence même de l’Etat algérien. Ces voraces dilapident les deniers publics et le foncier et leurs tentacules se sont engouffrés dans les scrutins à tous les niveaux : APC, APW et APN, avec de l’argent sale. Ils se comportent comme un rouleau compresseur au détriment du peuple.» Pour la patronne du PT, cette voracité n’a aucune limite, à telle enseigne que la loi de finances complémentaire de 2015 a ciblé les communes : «La plupart des communes sont dans un état de banqueroute. La TAP (taxe sur l’activité professionnelle) a été réduite de moitié, alors qu’elle représentait 70% des recettes de la commune. Cette mesure a été votée à la demande des voraces ! Pis encore, le recouvrement de la TAP n’a pas dépassé les 10%.» Et d’enchaîner amèrement : «N’est pas suffisant ? le projet de loi de finances 2018 proposé par le gouvernement réduit le budget de fonctionnement, qui est lié avec les possibilités d’ouverture de postes d’emploi, l’augmentation des salaires, la formation, les promotions et l’amélioration des conditions de travail, parce qu’ils ne vont plus recruter et réduire par conséquent la masse salariale dans tous les secteurs.» Réagissant aux déclarations du secrétaire général du FLN au sujet des files d’attente aux portes de  l’Institut français d’Alger, pour un concours de langue française, elle martèle : «Depuis quand c’est un crime de vouloir étudier ? Ils ont, avec leur politique hostile, obligé ces jeunes à aspirer à mieux, et pourtant leur enfants à eux sont à l’étranger, mais lorsqu’il s’agit des enfants du peuple ce n’est pas permis et ils les taxent de harkis. Ces enfants sont ses victimes à lui ! Et les partis au pouvoir qui ont détruit l’école et l’université algériennes.» Au sujet de la gouvernance et sur le plan financier, elle affirme en substance : «Le gouvernement a perdu sa boussole ! Pourquoi ne vont-ils pas vers le recouvrement des créances pour régler les problèmes de finance au lieu de recourir à la planche à billets.» Et d’argumenter : «Bien sûr ils ne veulent pas entendre parler de cette alternative. Il s’agit là d’argent public et non pas privé pour qu’ils s’en détournent. 12 500 milliards de dinars d’impôts n’ont pas été recouverts à la fin de l’année 2014. 8500 milliards de dinars de crédits destinés à l’investissement toujours non remboursés jusqu’à la fin 2014.» Et de conclure : «Avec l’adoption de la loi de finances 2018, puisqu’ils l’ont décidé ainsi, la situation du pays s’assombrira encore plus.»

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