lundi 14 septembre 2015

La baisse n'est pas pour demain

La flambée des prix des produits alimentaires devrait se poursuivre dans les prochains jours. Cette hausse touchera particulièrement les fruits et légumes «hors saison». «On connaîtra encore une hausse de 10 à 15% avant la reprise de la production. Ces derniers jours, les prix de tous les fruits et légumes d'été (tomate, laitue, carotte et navet) ont connu une hausse en raison d’une production en décrue. Les consommateurs ont dû remarquer que les prix de ces produits étaient très abordables durant l’été et le Ramadhan. Donc la hausse de ces derniers jours est normale, vu que la production est faible», a déclaré, hier, Mohamed Medjber, président de la Commission nationale des mandataires, lors d’une conférence organisée par l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) sur les prix des produits alimentaires. Aux origines de la flambée «Les produits sont plus chers parce qu’ils ne sont pas disponibles en quantité suffisante sur le marché.  Mais les prix en hausse ne s’expliquent pas par la seule rareté des produits.  Il y aussi l’insuffisance et la désorganisation du réseau de stockage et de distribution», constate El Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l’UGCAA. Les services du ministère du Commerce ont mis en place le Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac) qui n’aurait pas «correctement» fonctionné. Selon Mohamed Medjber, il est à craindre que le marché connaisse le phénomène de la spéculation constatée l’année dernière, où la pomme de terre a été vendue à plus de 120 DA. «Il existe au moins 400 000 quintaux de pommes de terre en stock, ce qui est suffisant pour satisfaire la demande pour les deux mois à venir, avant l’arrivée des nouvelles récoltes. Actuellement, ce féculent se négocie à 50-60 DA au détail. Si les gérants des chambres froides jouent le jeu, on ne connaîtra pas la crise de l’année dernière», signale le représentant des mandataires.   Chambres froides au noir M. Boulenouar pointe du doigt les dysfonctionnements du système de stockage : «Le produit se retrouve dans le circuit informel, alors que la réglementation fait obligation à l’agriculteur de faire transiter son produit par le marché de gros pour stabiliser les prix. Des chambres froides ne sont pas répertoriées et donc leurs propriétaires ne sont pas inquiétés par les contrôleurs du commerce, complices de ce trafic. Toute leur production se retrouve au marché noir.» Certains produits importés ont connu également, ces derniers jours, une forte hausse ressentie par les ménages. Par exemple, les lentilles ont grimpé de 40% : de 100 DA, elles sont cédées à 220-230 DA.         

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