vendredi 13 novembre 2015

Djihadistes originaires des pays du Golfe en Libye : Les inquiétudes d’Alger

Lors de sa visite aux Emirats arabes unis, cette semaine, le chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah ne s’est pas contenté de se rendre au 14e Salon aéronautique international de Dubaï, il était aussi porteur d’une sérieuse alerte à ses homologues émiratis. Les rapports sécuritaires algériens s’alarment du nombre de terroristes – dont 300 Saoudiens – originaires des pays du Golfe dans les rangs l’organisation Etat islamique en Libye. Des chiffres qui seraient revus à la hausse à moyen terme, selon les mêmes sources. Depuis plusieurs semaines, Alger échange des renseignements avec le Koweït et les Emirats arabes unis sur les terroristes du pays du Golfe dont la présence est signalée en Syrie et en Libye. Les Algériens redoutent que l’expertise de ces djihadistes aguerris, dont le nombre ne cesse d’augmenter, n’aggrave une situation déjà très critique en Libye. Les pays du Golfe, pour leur part, craignent les menaces d’attentats suite à un possible reflux de ces recrues vers leurs pays d’origine. En Libye, pas moins de quatre hauts responsables de l’EI sont des Saoudiens arrivés de Syrie, dont le «mufti» de l’organisation, Abou Habib Al Djazraoui et Abou Mayssara Al Qahttani, un Saoudien d’une trentaine d’années, présent depuis juin 2015 à Derna, en Libye, après un passage de trois ans en Syrie. Deux autres responsables de l’EI libyen sont originaires du Golfe : Tourki Anbanâli, 31 ans, du Bahrein, un «faqih» salafiste qui a rejoint l’«émirat» de Barqa en Libye, était l’un des rares à avoir approché Abou Bakr Al Baghdadi, et Abou Khaled Al Bendekari, 27 ans, Koweitien, qui a quitté Raqqa en Syrie pour rejoindre la Libye.

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