Le rideau est tombé mardi au Palais de la culture Malek Haddad de Constantine sur les 2èmes journées cinématographiques ‘‘cinéma et mémoire’’ dans une ambiance festive et la présence d’un grand nombre de cinéphiles.
Le public composé essentiellement de jeunes a suivi la projection pour la première fois dans la ville du Vieux rocher du film d’histoire ‘‘Opération Maillot’’ réalisé en 2015 par Okacha Touita.
Ce long métrage dont le scénario a été coécrit par le réalisateur et la scénariste française Nadia Char retrace une histoire vraie d’un jeune aspirant de l'armée française Henri Maillot qui a choisi de soutenir l’indépendance de l’Algérie contre l’autorité d’occupation française et a détourné un camion chargé d'armes au profit des Combattants de la libération (CLD), des groupes mis sur pied par le Parti communiste algérien (PCA), ayant rejoint dès sa création l'ALN (Armée de libération nationale).
Produit par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) avec le soutien du ministère de la Culture, cette fiction d’une heure et 45 minutes est la premiere à être consacrée à une figure européenne acquise à la cause algérienne qui a levé les armes contre le colonialisme français.
Le film tourné dans la forêt de Baïnem d’Alger et les vieux immeubles d’architecture européenne de la ville aborde également la catégorie des harka, ces algériens collaborateurs qui ont trahi la Révolution et l'Algérie.
Durant ces journées ‘‘cinéma et mémoire’’, quatre films ont été projetés en présence de leurs réalisateurs. Il s’agit de ‘‘Mémoire de scènes’’ de Abderrahim Laloui, ‘‘L’évasion’’ de Mehdi Abdelhak, ‘‘Lag'tatcha’’ d’Ali Aïssaoui et ‘‘Opération Maillot’’ dont le réalisateur était absent.
Cette manifestation est organisée par l’association locale Numidia Arts qui oeuvre, selon son président Lounis Yaou, à redonner au grand écran sa brillance d’antan dans la cité des ponts suspendus. APS
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