Encore une nouvelle erreur dans un message du président Bouteflika ! La bourde concerne, cette fois-ci, le parcours de l’un des chefs historiques de la Révolution, Hocine Aït Ahmed, décédé mercredi dernier à Lausanne, en Suisse. En effet, dans son message de condoléances adressé, jeudi dernier à la famille du défunt, le chef de l’Etat évoque «l’évasion d’Aït Ahmed des geôles du colonisateur». «Je n’oublierai point son courage ni sa bravoure et son charisme qui ont marqué les différents événements liés à l’histoire de l’Algérie, depuis l’Organisation Spéciale (OS) qu’il a présidée à une période des plus sombres, jusqu’à ses positions courageuses et ses avis judicieux qui éclairaient les nombreuses rencontres et conférences internationales, en passant par son évasion des geôles du colonisateur (…)», lit-on dans le texte du Président, diffusé par l’agence APS. Ce passage intrigue et révèle une imprécision de taille sur le parcours révolutionnaire du «zaïm» qui ne s’est jamais évadé de la prison durant la période coloniale. L’ancien responsable de l’OS n’a été emprisonné qu’une seule fois. Ce fut à l’occasion du détournement de l’avion des cinq chefs historiques de la Révolution, le 22 octobre 1956. Ces derniers ont été alors maintenus en prison, en France, jusqu’à la signature des Accords d’Evian, le 19 mars 1962. Les services de la Présidence ont-ils confondu le parcours d’Aït Ahmed avec celui de l’ancien président, Ahmed Ben Bella, qui s’est évadé de la prison de Blida en 1952 ? Très probablement. Hocine Aït Ahmed, pour rappel, s’est évadé certes de la prison. Mais pas de celle du colonisateur. Il s’est échappé des geôles du régime auquel il s’est opposé dès l’indépendance. C’était en 1966, après de longues années passées dans la prison de l’Algérie indépendante.
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