Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a mis en garde, hier, l’entreprise suédoise Elekta spécialisée dans la fabrication d’accélérateurs de radiothérapie sur le retard pris pour l’installation et l’ouverture du centre de formation, en marge de la cérémonie organisée à l’occasion de la sortie de la première promotion des personnes compétentes en radioprotection chargées de veiller aux normes relatives à la protection contre les rayonnements ionisants dans les structures de santé (CAC, imagerie médicale, service de médecine nucléaire). «Si l’entreprise n’investit pas localement d’ici un mois avec l’ouverture du centre de formation et la disponibilité des pièces de rechange, l’Algérie sera dans l’obligation de prendre les mesures qui s’imposent», a menacé M. Boudiaf, qui dit ne pas se permettre d’«avoir des pannes de machines (accélérateurs) ou l’indisponibilité de pièces de rechange. Cette entreprise est dans l’obligation d’honorer ses engagements selon les conditions posées au préalable, à l’instar du fournisseur américain Varian qui a ouvert son centre de formation». Pour rappel, le fournisseur américain est représenté en Algérie par une filiale de l’entreprise ETRHB du président du FCE, Ali Haddad. Contacté par nos soins, le premier responsable de la SARL Elekta, Neil Tiley, affirme qu’un dossier complet portant création de la SARL Elekta en Algérie a été remis au ministère de la Santé le 10 octobre dernier. «Concernant le centre de formation, Elekta a signé un contrat de partenariat avec le centre d’oncologie Fatema El Azhar à Alger, équipé d’un plateau de radiothérapie performant avec les dernières technique de soins Versahd. Ainsi, Elekta aura son propre personnel en Algérie chargé d’assurer la formation, la maintenance du matériel et la gestion des stocks. Nous avons tenu nos engagements également pour ce qui est des pièces détachées. Nous avons un stock qui avoisine les 300 000 euros et avec l’arrivée des nouvelles machines pour les prochains centres avant la fin de l’année en cours, on accélérera la cadence pour avoir un stock d’un million d’euros», a déclaré M. Neil, avant de préciser que les opérations de maintenance et d’installation sont assurées par des ingénieurs formés par Elekta. «Le centre de Annaba, que le ministre de la Santé a inauguré, a démarré avec les trois accélérateurs d’Elekta et est le seul centre public qui offre des soins de radiothérapie de dernière génération Vemat, qui est actuellement la norme au niveau international», a ajouté M. Neil. Et de rappeler toutes les structures équipées de ses accélérateurs et celles programmées : les deux centres privés d’Oran, un centre à Alger, l’hôpital Aïn Naâdja, Tizi Ouzou, El Oued, Chlef, Médéa et l’Institut du cancer à Oran. Par ailleurs, M. Boudiaf a également mis en garde les gestionnaires des centres anticancer (CAC) et des structures hospitalières, leur demandant d’être à être à la hauteur des moyens mis en place. «Dans le cas contraire, ou vous travaillez ou vous cédez la place à ceux qui veulent travailler», s’est-il adressé aux responsables présents. Le ministre de la Santé s’est félicité de la sortie de la première promotion de personnes compétentes (PCR) en radioprotection qui s’inscrit dans le cadre du Plan cancer 2015-2019. La formation assurée par le Commissariat à l’énergie atomique (Comena) a concerné 15 candidats, dont des physiciens, des médecins et des pharmaciens.
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