Panique, hier, sur les places boursières mondiales après la victoire de D. Trump à l’élection présidentielle américaine. Les Bourses restent attentistes aux réactions de cet homme d’affaires, devenu le 45e président des Etats-Unis. Les places financières mondiales, qui avaient parié, jusque-là, sur une présidence Clinton, ont dévissé hier après la victoire du milliardaire américain Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. Les positions de ce dernier contre le libre-échange et l’immigration inquiètent car elles sont susceptibles de peser sur l’activité économique. Sur les marchés, la nervosité a rapidement cédé la place à la panique. Les marchés asiatiques ont davantage souffert. A la Bourse de Tokyo, l’indice vedette Nikkei, pourtant confiant en début de matinée, a chuté de 5,36%, incitant le ministère des Finances et la Banque du Japon à convoquer une réunion d’urgence. Sydney a fini en recul de près de 2% et Hong kong de 2,20%. En Europe, la Bourse de Paris a reculé de 1,27 % en milieu de matinée après avoir ouvert en baisse de 2,83%. Le Dax allemand a cédé 2,9% à l’ouverture, il perd moins de 1% dans la matinée. Aux Etats-Unis, les contrats à terme sur les deux principaux indices du marché – qui donnent une indication de l’ouverture à venir – ont décroché aussi de 5%, tandis qu’à Londres ils ont perdu 4,44%. Sur le marché des devises, le dollar a reculé de 0,5% face à l’euro. Mais c’est le peso mexicain, baromètre de l’opinion des marchés ces dernières semaines sur l’issue du scrutin américain, qui souffre le plus : la devise du pays voisin s’est effondrée de 8%. Le Mexique redoutait un succès de Donald Trump, du fait des menaces du milliardaire notamment de renégocier les accords de libre-échange. Dans ce contexte, l’or, valeur refuge, s’est nettement apprécié à 1337,38 dollars l’once, contre 1268,30 dollars en début de matinée. Les investisseurs se sont précipités aussi sur les obligations d’Etat jugées sûres : l’afflux de demande a provoqué une baisse du rendement des bons du Trésor américain à 10 ans, alors que celui des obligations japonaises a glissé en terrain négatif. Du côté des matières premières, le baril de light sweet crude, référence américaine du brut, a enregistré une baisse de 1,6 dollar à 43,40 dollars le baril, tandis que le prix du brent, la référence européenne, a cédé 1,4 dollar à 44,6 dollars. Après le choc initial, «le marché va surveiller avec beaucoup d’attention la manière dont il va mettre en place sa politique», a expliqué Alexandre Baradez, un analyste d’IG France, cité par l’agence AFP. Il y aura certainement, selon lui, «une phase d’attente et d’observation qui va suivre sur le programme et les réactions mondiales». Si le programme annoncé par Donald Trump pendant sa campagne se concrétise, «les changements économiques risquent d’être radicaux», a estimé pour sa part Alain Zeitouni. Mais parallèlement, Donald Trump «vient du monde des affaires, il connaît l’importance de la croissance économique et en outre avec une Chambre des représentants et un Sénat républicain, il a la voie libre», a-t-il affirmé. Mais pour le moment, a-t-il conclu, la difficulté pour les marchés est que «cette victoire pose beaucoup plus de questions qu’elle n’apporte de réponses».
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