vendredi 11 novembre 2016

Polémique de la semaine : Les larmes de Bahia

Bahia Rachedi est invisible sur Facebook. Il a fallu qu’une vidéo soit postée sur l’espace bleu pour qu’elle apparaisse, fait le buzz et provoque une vraie fausse polémique. Elle prétend que «la délégation algérienne» aux 27ème Journées cinématographiques de Carthage (JCC) à Tunis a été «humiliée» par les organisateurs lors de la cérémonie de clôture, le 5 novembre. «On nous a installé au fond de la salle sur des chaises en plastique», a-t-elle protesté séchant ses larmes. Vague d’émotion sur la toile. Les tunisiens sont traités de tous les noms. Les autorités des deux pays réagissent. Le ministre de la Culture tunisien se déplace à l›aéroport de Tunis bouquet de roses en main. Bahia Rachedi s’invite à la chaîne sportive El Heddaf TV pour s’étaler sur ses prétendues mésaventures tunisoises. Mais, une mise au point des organisateurs des JCC met à nue la manipulation de Bahia Rachedi. Au fait, elle n’était même invitée par les JCC. L’équipe de Brahim Letaief, directeur des JCC, souligne que «cette grande dame de la télévision et du théâtre algériens» était présente en Tunisie à l’invitation de «Sfax, capitale de la culture arabe» à la faveur de la sortie du film «Saint Augustin» de Samir Seif. La production a demandé à ce que le film soit programmé à la faveur des JCC. Ce qui a été fait. «La grande maison des JCC a quand même pris à sa charge uniquement le transport et l’hébergement d’une partie de l’équipe du film, dont Mme Bahia Rachdi», est-il précisé. Selon les organisateurs, l’emplacement lors de la cérémonie de clôturé n’était aucunement choisi pour humilier la comédienne algérienne, laquelle était assise au même espace lors de la cérémonie d’ouverture sans protester. Le protocole des JCC donne priorité aux participants des films en compétition, aux jurys et aux têtes d’affiches. Bahia Rachedi n’était dans aucune de ces catégories. Pourquoi a-t-elle protesté alors? A Ennahar TV, elle a dénoncé le fait qu’elle soit hébergée dans un hôtel de classe moyenne alors que les autres invités étaient dans un palace 5 étoiles ! Comment peut-elle exprimer ce genre de reproches aux JCC alors que les organisateurs lui ont fait une faveur en la prenant en charge sans qu’ils soient obligés de le faire. Donc, au lieu de les remercier, elle les critique. Pire, Bahia Rachedi a inventé la présence d’une «délégation algérienne» aux JCC. Et, plus grave encore, elle a réduit l’Algérie à sa propre personne. Donc, au lieu de se distinguer par des films de qualité, par des idées artistiques et par des projets novateurs, certains artistes algériens, aveuglés par leurs caprices, adoptent la stratégie de la pleurnicherie, rien que pour «faire parler d’eux» et susciter la compassion.  

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