vendredi 11 novembre 2016

Question de la semaine : Ramsar va-t-elle déclassifier El Ménéa ?

Prés de 2000 oiseaux migrateurs élisant domicile à Sebkhet El Malleh, prés d’El Ménéa durant  l’automne et l’hiver, ont péri depuis le début du mois de septembre. Pourquoi sont-ils aussi nombreux à périr ? Et pourquoi aucune mesure conservatoire ou de sensibilisation n’a été entreprise depuis le mois de septembre par les autorités compétentes ? Au départ, un chercheur de l’université de Ouargla membre d’une équipe d’ornithologues qui se chargent depuis une dizaine d’années du baguage du flamant rose et du recensement de la faune et de la flore à travers les lacs et zones humides du pays constatait avec un guide de la région chargé de l’observation quotidienne du lac, l’existence de dizaines de cadavres d’oiseaux et d’autres individus agonisant sur les berges de Sebkhet El Malleh, zone humide d’importance internationale classé par la convention Ramsar pour son peuplement et la nidation d’une centaine d’oiseaux migrateurs dont certains en voie de disparition en son sein. Apres  deux mois de silence et alors que ces chercheurs ont tôt fait d’alerter les autorités locales via un courrier et sur les colonnes d’El Watan Week End du 7 octobre 2016 L’enquête sur la mort suspecte de ces oiseaux, diligentée par la direction générale des forets via le laboratoire régional de Laghouat et le laboratoire central vétérinaire d’Alger en octobre dernier ont confirmé l’atteinte au virus H7N1 comme cause du décès. Comme le craignait le Dr Bouzid Abdelhakim sur nos colonnes, l’intoxication à une substance chimique nouvellement introduite dans les eaux d’assainissement déversé dans le lac n’était qu’une cause possible et banale devant le risque d’une maladie plus grave pouvant se propager aux cheptels et à l’humain. Mercredi, le wali de Ghardaïa a signé un arrêté de fermeture momentanée du lac de Sebkhet El Malleh et de toutes les zones humides de la wilaya de Ghardaïa pour contenir l’épidémie. La wilaya de Ghardaïa vient donc d’interdire la circulation du bétail dans ces espaces suspectés de favoriser l’émergence du virus H7N1. Un dispositif de surveillance et de prospection de tous les élevages avicoles domestiques a été mis en place pour effectuer tout prélèvement ou test sérologique pour détecter la moindre infection au virus H7N1 dans ces élevages et d’intervenir au pied levé par une mobilisation vétérinaire pour l’éradication rapide du virus détecté, avant sa propagation. Les services vétérinaires de la wilaya de Ghardaïa font état du décès de 1816 oiseaux migrateurs par le virus H7N1 et rassure la population à propos du cheptel avicole local et l’inexistence, pour le moment d’une contamination ou une transmission de la grippe aviaire H7N1, de l’animal vers l’homme.  

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