Me Mohamed Othmani plaide pour la constitution en tant que partie civile, au nom de l’ancien chef de la sûreté de wilaya Abdelmoumen Abderabi. Il se déclare «étonné» et «déçu» de voir l’accusé évoquer «la thèse du complot pour s’éloigner des preuves scientifiques contre lui. J’aurais aimé qu’il utilise l’excuse de la provocation ou alors la légitime défense, cela aurait été plus rentable pour lui». Il fait savoir au tribunal que «contrairement à ce qu’il dit, l’enquête préliminaire a été en sa faveur. Et lors de la reconstitution en présence de ses avocats, il a reconnu des faits assez importants. Il ne peut pas venir aujourd’hui tout nier. Où sont les rapports des Renseignements généraux sur les relations qu’il entretenait avec Ali Tounsi ? Rien. Ce service a été écarté». Au nom de la famille de Ali Tounsi, Me Chenaif rappelle que cet assassinat est le deuxième, après celui de Boudiaf, qui bouleverse le pays. «Ali Tounsi a été tué par l’un de ses plus proches.» Elle exhibe l’emblème national qui était hissé dans le bureau du défunt, en disant : «Regardez tous ce drapeau. Il est maculé du sang de Ali Tounsi. Les héros meurent une fois, mais le défunt est mort deux fois.» Elle rappelle que la partie civile a elle aussi relevé beaucoup de défaillances dans le dossier, et qu’elle demandé la présence de plusieurs témoins, dont l’ancien ministre de l’Intérieur, en tant que tutelle, qui avait fait des déclarations juste après l’assassinat, alors qu’il aurait fallu qu’il le fasse devant le juge et non en public. «Lui-même était prêt à être entendu, alors que le juge a refusé notre demande.» Pour l’avocate, «il n’y a aucun doute sur le crime commis par Oultache. Ce dernier a tiré sur le défunt puis, une fois tombé, il est venu tirer un second coup, qui l’a tué. Cette histoire de coupe-papier et de menace est une invention».
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