Dans leur marche organisée hier à Tizi Ouzou, les étudiants en médecine dentaire et en pharmacie exigeaient la prise en charge réelle de toutes leurs revendications. Les étudiants en médecine dentaire et en pharmacie ont organisé, hier, une marche nationale à Tizi Ouzou, pour dénoncer la répression, par les forces de l’ordre, d’un rassemblement pacifique, tenu mercredi, devant le CHU Mustapha Pacha (Alger). Ils exigent également, à travers cette action, la prise en charge effective de toutes leurs revendications. Plusieurs départements des deux filières en question, à l’échelle nationale, étaient représentés lors de cette manifestation commune, dont le coup d’envoi a été donné depuis la faculté de médecine de l’université Mouloud Mammeri (Ex-Biomédical). Les étudiants ont parcouru les principales artères de la ville de Tizi Ouzou en scandant «Nos droits, nos droits, nous ne sommes pas des hors-la-loi», «Tous, tous solidaires» et «On n’est pas des assassins», en référence à la violence subie par leurs camarades à Alger. Les protestataires ont observé une halte devant la direction de la santé et de la population avant de poursuivre leur action vers le siège de la wilaya, où ils ont observé un sit-in. Les manifestants, qui sont en grève illimitée depuis plusieurs mois, réclament une réunion interministérielle en urgence. «Nous exigeons une réunion interministérielle regroupant les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur ainsi que les responsables de la Fonction publique en présence des représentants légitimes des étudiants en grève», souligne un membre de la Coordination nationale des étudiants en médecine dentaire. Il ajoute qu’une grève de la faim sera entamée «d’ici le 7 mars, si nos doléances sont toujours ignorées», soulignant qu’«un préavis a été déposé auprès de qui de droit». Les principales revendications des étudiants en médecine dentaire se résument, pour rappel, à «la révision du classement du chirurgien-dentiste de l’échelle 12 à la 16, l’amélioration de l’encadrement pédagogique, la réforme des horaires pédagogiques pour les étudiants». Un représentant des futurs pharmaciens se dit, pour sa part, non convaincu par les décisions prises par le ministre de la Santé après l’audience qu’il leur a accordée, jeudi dernier. «Il faut des décisions effectives et des solutions concrètes quant à la prise en charge des différents problèmes posés», a-t-il ajouté. A noter que les étudiants en pharmacie réclament, entre autres, la création du poste de pharmacien assistant au niveau des officines pharmaceutiques, la création de nouvelles spécialités, notamment la pharmacie industrielle, la diminution du nombre de places pédagogiques au sein des facultés de pharmacie, selon les besoins du marché du travail.
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