En 2016, quelque 11 000 projets ont été financés par l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes, contre 23 676 en 2015 et 65 812 en 2012. Quarante-cinq projets sont financés chaque jour par l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej). «Depuis la création de l’Agence, en 1996, les 367 980 projets financés auraient permis la création de près de 900 000 emplois», annonçait hier Mourad Zemali, directeur de l’agence, lors d’une conférence de presse tenue à Alger. Plus de 20 ans après sa création, l’heure est au bilan pour l’Agence. Pour son directeur général, le bilan est largement positif : «55% des projets ont été financés sans solliciter le Trésor public et nous avons un taux de recouvrement de 65%.» Evoquant l’échec de plusieurs projets financés, il se veut rassurant : «Seulement 10% des projets indemnisés par le fonds de garantie représentent les cas d’échec.» Lorsqu’une microentreprise financée se retrouve en situation d’échec, le fonds de garantie indemnise la banque à hauteur de 70%, et ce, après constat de trois échéances semestrielles impayées. Au 31 décembre 2016, 35 761 dossiers d’indemnisation ont été déposés au fonds de garantie. «Parmi eux, 20 859 ont été acceptés pour indemnisation, donnant un taux de dossiers indemnisés par rapport aux dossiers financiers de 10%», explique-t-il, encore. Il révèle que 2000 cas de détournement ont été débusqués et traités par voie de justice. «Un taux infime, comparé au cas de réussite et à l’impact que ces microentreprises ont eu sur la création d’emploi.» Pour financer tous ces projets, l’Etat a déboursé 358 milliards de dinars, en 20 ans. Le montant des recouvrements a atteint les 26 milliards, en 2016. Les femmes, désormais prioritaires En 2016, plus de 11 000 projets ont été financés par l’agence, contre 23 676 en 2015 et 65 812 en 2012. Une baisse considérable qu’il ne faut en aucun cas «lier à la conjoncture politique ou d’une quelconque paix sociale achetée pour éviter un printemps arabe», défend Mourad Zemali, directeur général de l’Agence, interrogé sur cette corrélation. «Le nombre de projets financés est en baisse, parce que nous misons sur la qualité visée par la stratégie adoptée depuis 2011, qui est purement économique.» Le conférencier avance les chiffres-clefs qui ont permis d’encourager la création de microentreprises. Si, en 2011, seulement 22% des projets financés étaient portés par des jeunes issus de la formation professionnelle ; en 2016, ils représentaient 64%. 18% des projets financés étaient portés par des universitaires en 2016, contre 10% en 2011. Dans tout ce magma, les femmes restent minoritaires. Depuis la création de l’Ansej, seulement 10% des projets financés ont été portés par des femmes, bien que leur participation a carrément doublé depuis 2011. Sur 42 832 projets financés en 2011, seulement 2951 ont été portés par des femmes, soit 7%. En 2016, sur les 11 262 projets financés, 1550 ont été portés par des femmes, soit 14%. «Pourtant, leur taux est minime dans les projets en échec», explique Mourad Zemali. L’Agence a donc entrepris de lancer «un couloir vert» pour encourager leurs projets. Désormais, leurs dossiers seront étudiés en priorité.
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