dimanche 4 juin 2017

Isolux Corsán, en faillite, remplacée par Cosider

L’information a été finalement confirmée. La multinationale espagnole Isolux Corsán, partenaire dans les projets de l’extension du tramway de Constantine et de celui de Mostaganem, est bel et bien en faillite. Elle serait donc dans l’incapacité d’honorer ses deux engagements, ce qui augure d’un certain report des délais de réalisation et livraison. «Le projet d’extension de la ligne du tramway jusqu’à la nouvelle ville Ali Mendjeli a été confié au groupe public Cosider, après la faillite annoncée par l’entreprise espagnole Isolux Corsán», a indiqué le chef de l’exécutif de Constantine, Kamel Abbès. Les procédures de passation sont ainsi en cours de finalisation. Isolux Corsán a déjà obtenu plusieurs marchés par le passé en Algérie, dont la construction du tramway d’Oran et d’autres projets d’épuration des eaux. Elle s’est engagée, en consortium avec le groupe public Cosider et le français Alstom, dans la réalisation de l’extension du tramway de Constantine, dont le tracé reliera la cité Zouaghi à l’aéroport Mohamed Boudiaf et à la nouvelle ville Ali Mendjeli. Mise en grande difficulté financière, notamment suite à «une amende de 117 millions de dollars infligée par le gouvernement de la Bolivie», selon certaines sources, l’entreprise a déclenché en avril dernier une procédure de faillite pour se prémunir de ses créanciers. Les répercussions sur les projets en Algérie ne sont pas pour l’heure évaluées. Mais son remplacement induira inéluctablement des retards dans les délais de livraison dans la capitale de l’Est. Pour ce qui est du cas de Mostaganem, les choses pourraient être plus compliquées du fait qu’Isolux Corsán est le chef de file de ce projet. A Constantine, même si la situation est quelque peu inconfortable, on tente d’anticiper l’incidence de ce retrait forcé de la multinationale espagnole sur le rythme des chantiers de l’extension du tramway. Selon une source proche du dossier, ce fâcheux contretemps a causé un retard de 4 mois sur le calendrier. Pour le rattraper, une réunion est prévue incessamment avec «le maître d’ouvrage l’Entreprise métro d’Alger (EMA) et Cosider à l’effet de dégager les mesures idoines à même de pallier les préjudices», a annoncé le premier responsable de la wilaya. Et de préciser : «Isolux Corsán n’a pas abandonné le projet jusqu’à présent, mais selon la législation espagnole, il est stipulé qu’en cas de faillite, les banques, qui financent le projet, se chargent de sa  gestion.» Pour rappel, l’avancement des travaux, entamés en septembre 2015, n’a pas excédé les 20% avec l’achèvement de la déviation des réseaux (gaz, électricité et téléphone). Le renforcement des moyens matériels et humains devient une mesure incontournable afin d’accélérer la cadence. Cette extension qui entrera en exploitation début 2019 s’étend sur 11,5 kilomètres ponctués par 7 stations. Les coûts de réalisation sont estimés à 28 milliards de dinars.

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