dimanche 18 juin 2017

Sonatrach : Le collectif marin crie à la discrimination

Encore un énième cri de colère dans les rangs des employés de Sonatrach. Il s’agit cette fois-ci du collectif marin exerçant au sein de la filiale Hyproc SC, sise à Oran. Dans une requête adressée au directeur des filiales pétrolières au sein de cette méga-entreprise, ces employés mis à la retraite de 2010 à 2014, dont le nombre avoisine les 400 personnes, réclament leur droit à la prime de zone et à l’indemnité de congé. «Nous avons été exclus sans aucune justification de notre droit à cette prime et cette indemnité, alors qu’elles sont attribuées à tout le personnel sans exception. Nous avons tenu, jusqu’à aujourd’hui, 4 sit-in pour dénoncer les dépassements et transgressions de la loi contenue dans les accords collectifs signés entre la tutelle et le partenaire social, ainsi que les modalité d’octroi, notamment, de la prime de zone, citée dans une circulaire émanant du ministère de l’Energie», s’exclame Kamel, un des retraités lésés. Selon cette requête, dont nous détenons une copie, le collectif marin fait état d’entorses à la loi et aux accords collectifs, dont cette exclusion du personnel marin, y compris le personnel navigant état-major détachés hors cadre. A en croire ce même document, ces derniers, au nombre de 2 seulement, ont été lésés par cet accord qui leur attribue un coefficient de pondération de 0,5 avec une prime de zone d’un simple détaché, dont le pourcentage est la moitié de celui d’un navigant. «Ceci au moment où d’autres dans le même rang ont bénéficié d’un coefficient de 0,7. Pour nous, il s’agit d’une véritable discrimination à l’égard des deux chefs mécaniciens formateurs en matière de sécurité électrique détachés par l’entreprise pour ses besoins de formation du personnel», rétorque notre interlocuteur qui revient sur les deux sit-in tenus à Oran devant le siège de la société filiale de Sonatrach. Selon ses propos, ces deux mouvements de protestation n’ayant malheureusement abouti à rien, ont été suivis par deux autres devant le siège national de Sonatrach. «Le premier s’est déroulé sans pour autant que nous soyons reçus. Ce n’est qu’à notre deuxième sit-in devant le siège de Sonatrach que cela s’est fait, malheureusement, par des cadres qui n’ont aucun pouvoir décisionnel. Nous avons été remballés et ballottés d’un cadre à un autre sans obtenir de solution à notre problème, qui ne doit en aucun cas exister, étant donné la loi qui le gère. Nous avons alors demandé audience au directeur des filiales de Sonatrach, nous n’avons reçu aucune réponse jusqu’à aujourd’hui, mais plutôt une affaire en justice introduite à notre encontre, dont le motif est d’avoir organisé des sit-in pourtant autorisés et nous avons été accusés de porter atteinte à l’image de la société», s’emporte notre interlocuteur qui espère, ainsi que tout le personnel navigant de la filiale Hyproc SC, sise à Oran, mis à la retraite, voir le directeur des filiales de Sonatrach, étant donné qu’il est le premier responsable de cette affaire, puis le directeur général de Sonatrach, pour qu’il agisse et mette fin à cette injustice déclarée.

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