mercredi 22 novembre 2017

Meziane Abane et sa famille menacés

Le frère cadet de notre journaliste, Meziane Abane, a été poursuivi et intercepté près d’Ahnif, à l’est de Bouira, par des individus armés et non identifiés. Les faits se sont déroulés dans la nuit de vendredi dernier, lorsque Mohand Abane, 30 ans, le frère cadet de notre collègue Meziane, a été poursuivi par des individus armés à bord d’un véhicule léger. «Vers 21h30, j’étais sur le chemin du retour à la maison depuis le village dit El Karia, après avoir effectué un rechargement de ma carte téléphonique. Un véhicule me poursuivait en laissant une distance d’une centaine de mètres. Avant d’arriver à la bretelle autoroutière d’Ahnif, le conducteur du véhicule n’a pas cessé de me faire des appels de phare à plusieurs reprises», a témoigné Mohand, toujours sous le choc. «Je me suis arrêté et, à un certain moment, un individu s’est pointé devant ma portière et un autre est monté dans mon véhicule par la porte arrière en pointant une arme sur ma tête», poursuit-il. «Ma tet’har-ekch. (Ne bouge pas !)», lui a ordonné l’un des individus. A l’intérieur de la voiture, l’une des personnes ayant braqué le jeune Mohand a agi à visage découvert, précise-t-il. «Les deux personnes m’ont intimé l’ordre de rouler jusqu’à un lieu isolé, loin des regards, près de la bretelle autoroutière d’Ahnif.» Il dit avoir vécu un véritable interrogatoire. «‘‘C’est toi Abane ?’’, m’a demandé celui qui était assis à côté de moi. J’ai répliqué que non. Puis il m’a obligé à montrer une pièce d’identité, en me repoussant vers l’avant. Sous la menace, j’ai été contraint de lui donner ma carte d’identité», raconte-t-il, encore sous le choc. «Lorsqu’il a vu le nom sur ma carte, il m’a demandé si j’avais une relation avec un certain Abane Meziane, (journaliste et bloggeur, ndlr). J’ai fini par avouer que c’est en effet mon frère. Puis il a enchaîné avec d’autres questions en relation avec ma famille», a témoigné encore le jeune Mohand, qui a été relâché par les deux personnes en le sommant de baisser la tête pour ne pas identifier leur véhicule. Qui sont ces individus ? La question mérite d’être posée. Notre témoin a révélé qu’après une dizaine de minutes d’interrogatoire sous la menace d’armes, l’un des individus lui a signifié que «ce n’est pas la peine d’aller en informer les services de sécurité». Hier, il a décidé de porter plainte. Le journal a également décidé de porter plainte.  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire