Etre élu librement à la tête d’une mairie, n’importe où en Algérie, est plus sage que d’être un président désigné.» C’est par cette expression, empruntée à feu Hocine Aït Ahmed, que le premier secrétaire du FFS, Mohamed Hadj Djilani, a entamé sa prise de parole à l’ouverture de la rencontre tenue jeudi soir au siège du parti avec les présidents des APC et les élus APW. Une réunion visant à renouer le contact avec les élus afin de les écouter et recueillir leurs doléances. Les prérogatives des élus, reconnaît Hadj djilani, sont limitées par les codes communal et de wilaya, d’où le combat du parti pour l’abrogation de toutes les lois salutaires, particulièrement le code des collectivités locales. «L’élu local a des rôles et des missions conférés par la loi, mais il a également un rôle politique, organisationnel et social. La charte de l’élu du FFS prône la prééminence du politique dans l’exercice du mandat», rappelle Hadj Djilani. L’élu local représente, selon lui, l’axe de la vie politique locale, parce que d’un côté, il occupe le sommet du système politique à l’échelle locale, et d’un autre, il exerce des fonctions ayant un impact important sur la vie et le développement de la société politique. «Les élus du FFS doivent être vigilants et ne pas répondre aux tentatives et manipulation de l’administration. Et le parti s’engage à vous assurer la défense et la protection politique et judiciaire, face aux abus de l’administration et de la justice», rassure le premier secrétaire du FFS, mettant en exergue la difficulté que rencontrent les élus, notamment ceux du FFS qui prônent la décentralisation et la démocratie, face à un système qui régit notre pays et qui «dénude aux représentants du peuple de leurs prérogatives». Hadj Djilani est revenu sur les dernières lois débattues à l’APN, notamment la loi sur la santé, qu’il qualifie d’antisociale, antinationale et anticonstitutionnelle, une loi rejetée par les parlementaire du FFS, parce qu’elle consacre, selon eux, un recul sur les acquis sociaux des Algériens et un recul graduel de la gratuité des soins. Le FFS demande, encore une fois, l’ouverture d’un débat général sur cette loi, en associant l’ensemble des acteurs sociaux, politiques, experts et spécialistes pour arriver à un projet consensuel sur le système de santé en Algérie et à une stratégie nationale pour le développement de ce secteur. Le FFS est persuadé que le régime, à travers les lois qu’il fait passer à l’Assemblée, ne recule devant rien pour faire aboutir sa politique libérale. «Le pouvoir veut à travers ses pratiques étouffer toutes les voix discordantes, et matraquer les forces politiques et sociales qui militent pour le changement», avertit Hadj Djilani qui a plaidé pour le consensus, l’unique solution pour faire face à la crise qui secoue notre pays. «Les problèmes étant multidimensionnels requièrent une approche globale, les difficultés touchant toutes les catégories de la population et toutes les régions du pays exigent la contribution de tous les acteurs politiques et sociaux. Nous luttons pour l’instauration d’un Etat de droit et notre combat vise à substituer au système actuel une alternative démocratique à même de réaliser tous ces objectifs.»
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