lundi 4 juin 2018

Neuf militaires blessés, l’appareil coupé en deux

Neuf militaires ont été blessés lors de l’atterrissage raté d’un Hercules C-130 de l’armée à l’aéroport de Biskra. Le ministère de la Défense nationale évoque «une sortie de piste de la base aérienne de Biskra, causant des blessures légères aux membres d’équipage». Ces dernières années, de nombreux accidents d’hélicoptères, de chasseurs, d’avions de transport, causant des pertes humaines, suscitent de lourdes interrogations sur la flotte des forces aériennes, son entretien et sa maintenance. Deux mois à peine après le crash d’un avion de transport militaire à Boufarik quelques minutes après son décollage, tuant sur le coup les 257 passagers qui étaient à son bord, c’est au tour d’un Hercules C-130, avec neuf passagers (des militaires) de rater hier, vers 10h30, son atterrissage à l’aéroport de Biskra. Le choc au sol a provoqué une sortie de piste de l’appareil, qui s’est coupé en deux et a causé des blessures à huit occupants alors que le neuvième n’était toujours pas dégagé en milieu de journée. Il faut dire que ce type d’appareil, de fabrication américaine, a 37 ans d’âge et a été exploité à fond durant les années 90’ en raison de la situation qui prévalait à l’époque. Pour les plus avertis, l’accident d’hier n’est pas une surprise en raison de l’âge et de l’état de l’appareil. Le ministère de la Défense nationale a rendu public un communiqué dans lequel il explique : «Lors de son atterrissage, un avion militaire de type C-130 sans passagers a fait l’objet d’une sortie de piste de la base aérienne de Biskra (4e Région militaire), causant de légères blessures aux membres de l’équipage qui ont été immédiatement pris en charge, en plus des dégâts matériels à l’aéronef.» Le communiqué précise par ailleurs que «le haut commandement de l’Armée nationale populaire a ordonné l’ouverture d’une enquête en vue de déterminer les circonstances ayant entouré cet accident». Une phrase récurrente que l’on retrouve dans les communiqués du ministère de la Défense nationale après chaque accident ou crash aérien, sans qu’aucun résultat de ces investigations ne soit connu par l’opinion publique. Le plus spectaculaire a été le crash de l’avion de transport de type Iliouchine, à Boufarik, le 11 avril dernier, qui a fait 257 morts, des militaires, mais aussi des membres de leurs familles, particulièrement des femmes et des enfants de plusieurs wilayas du pays. Quatre ans auparavant, le 11 février 2014, un autre Hercules C-130, avec à son bord 77 passagers, s’est écrasé sur le mont Fortas, à Oum El Bouaghi. Deux ans plus tard, 12 militaires sont tués dans le crash d’un hélicoptère, alors que deux autres ont péri en 2012, lors du télescopage de deux chasseurs, un Mig 25 et un Soukhoi, au cours  d’un entraînement. Durant la même année, l’ANP a également perdu un Casa C-295, qui s’est écrasé à Lozère, dans le nord de la France, avec son équipage et un cadre de la Banque d’Algérie, en raison de l’accumulation de givre. A souligner que ces dernières années, les forces aériennes ont enregistré de nombreux accidents dont les circonstances restent inconnues par l’opinion publique, y compris lorsqu’il s’agit de crashs ayant engendré des bilans lourds en pertes humaines. Cela a été le cas pour l’enquête sur l’accident de Oum El Bouaghi, qui a fait 77 morts, ou encore celui, plus récent, qui a eu lieu à Boufarik, et a emporté ses 257 passagers.                       

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