La marche à laquelle a appelé le Collectif des étudiants libres de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, a été violement réprimée par les forces antiémeutes. Des centaines d’étudiants du département de langue et culture amazighes (DLCA), soutenus par leurs camarades des différentes facultés, ont pris part, à la marche qui a démarré, aujourd’hui mercredi, depuis le campus universitaire sis en face la Cour de justice. La marche a été stoppée à hauteur du l’hôtel Sofy. L’intervention musclée de forces de l’ordre usant de leurs matraques a eu lieu au moment où les étudiants commençaient à scander des slogans anti-pouvoir, comme « pouvoir assassin, y’en marre de ce pouvoir, à bat la répression, liberté d’expression. ». Les manifestants sont sortis dans la rue pour dénoncer la violence qui semble se banaliser dans les campus, et surtout réclamer le départ du chef de la sécurité. Ce dernier est accusé d’agression contre un étudiant, la veille de la célébration du printemps berbère. Les manifestants ont été dispersés brutalement par la police qui a interpellé plusieurs d’entre eux avant de les conduire au commissariat central. Selon des sources, une dizaine d’étudiants ont été arrêtés. Interrogé sur les raisons de l’interdiction de cette marche, un officier de police présent sur les lieux, a indiqué que « la marche n’est pas autorisée ». La situation a failli se dégénérer en affrontements lorsqu un autre groupe d’étudiants qui a marché depuis le nouveau pôle scientifique en direction du l’université. Les manifestants ont réussi à forcer le cordon de sécurité mis en place par la police et rejoindre leurs camarades. Selon des sources, le siège du rectorat de l’université Akli Mohand Oulhadj a été saccagé. Des échauffourées ont éclaté entre étudiants et agents de sécurité faisant quelques blessés, selon de témoins. La situation est inquiétante. Ce mouvement de protestation fait suite aux incidents gravissimes qui se sont produits, hier, au département de langue et culture Amazighes (DLCA). Des étudiants de ce département ont été agressés par les membres d’une organisation estudiantine (Ugel ». Les agresseurs, selon des témoins, étaient armés de chaînes en fer, de bâtons et de coteaux. Les étudiants ne cessent de réclamer le départ du responsable de la sécurité, qui selon eux, est « à l’origine de ces incidents ».
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