mercredi 27 avril 2016

Les enseignants exigent le même dispositif que celui du baccalauréat

Le défi pour le département de la ministre de l’Education nationale est d’assurer un examen transparent, pour éviter toute forme de protestation, d’autant que Mme Benghebrit s’est engagée à faire respecter le principe de l’équité et de la justice entre les candidats. La ministre de l’Education nationale a réuni, hier, les représentants des syndicats du secteur pour dresser les lignes des mesures pouvant garantir la transparence du concours de recrutement qui se déroulera le 30 avril. L’édition de 2016 a connu un record de candidatures avec de 970 000 inscrits aux épreuves de ce concours pour 28 000 postes. Le défi pour le département de Nouria Benghebrit est d’assurer un examen transparent, pour éviter toute forme de protestation, d’autant plus que la ministre de l’Education s’est engagée à faire respecter le principe de l’équité et de la justice entre les différents candidats. La rencontre boudée par les représentants du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), du Conseil national du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) et du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) a permis aux autres formations d’exiger la mise en place d’un dispositif d’organisation égal à celui déployé pour les épreuves du baccalauréat. Selon Meziane Meriane — coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) —, qui était présent à la réunion qui s’est déroulée à huis clos, les représentants des travailleurs du secteur de l’éducation ont insisté sur la nécessité d’adopter le principe de la copie anonyme à la correction qui doit avoir lieu  hors wilaya et à la centralisation de la gestion des résultats définitifs. «Ceci pour couper court à toutes les tentatives de corruption ou de favoritisme», explique, pour sa part, Messaoud Amraoui de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef). Les représentants syndicaux ont également revendiqué des mesures de veille et de contrôle «pour que les résultats de ce concours soient respectés par la direction de la Fonction publique et que les candidats reçus, selon la moyenne, soient bien ceux qui seront recrutés». Dans ce contexte, des intervenants ont insisté sur la nécessité d’associer les directions de la Fonction publique locales pour statuer sur l’éligibilité des candidatures avant les délibérations, «afin que les résultats du concours soient définitifs». Les syndicats du secteur de l’éducation, présents à cette rencontre, estiment, selon M. Meriane, qu’avec les dispositions prises pour ce concours, «nous espérons que le processus de recrutement soit un aspect du traitement de la crise des contractuels. Cette crise engendrée par une mauvaise gestion politique et économique du pays ne trouvera d’issue qu’avec le traitement de la cause, en respectant la réglementation et en ayant une vision claire des besoins. Nous comprenons la détresse des enseignants contractuels, mais nous nous soucions également du devenir des candidats à ce concours, dont des contractuels». Le Cla qui a choisi de boycotter cette réunion a, dans un communiqué, appelé le ministère à prendre ses responsabilités dans «la crise des contractuels». Pour cette formation syndicale, un consensus peut être trouvé, avec la révision des chiffres liés à ce concours, vu le nombre des besoins réels et des postes vacants, tout en garantissant le même nombre de postes prévus pour les inscrits aux épreuves du 30 avril. «L’entêtement des deux parties en conflit et la logique de défi dans laquelle elles se sont retrouvées, ajouter à cela l’échec du dialogue aggravé par le refus de madame la ministre à recourir à la médiation pour aboutir à une solution honorable, ont plongé encore plus profondément le secteur de l’éducation dans une crise qui portera préjudice aux élèves», prévient le même syndicat.

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