L’aéroport d’Alger est l’une des infrastructures les plus sécurisées dans le monde. Actuellement, la France et la Belgique suivent nos traces et tentent d’appliquer les mesures sécuritaires que l’Algérie avait prises en 1994.» C’est du moins ce qu’a révélé, hier, Sennour Hamid, commandant divisionnaire, sous-directeur au niveau de la Police des frontières, devant les membres de la commission parlementaire des affaires étrangères, de la coopération et de la communauté. Ce constat, explique M. Sennour, a été confirmé par les étrangers qui multiplient, selon lui, depuis les attentats terroristes ayant secoué les capitales européennes leurs escales à Alger pour s’enquérir du dispositif sécuritaire mis en place depuis les années 1990 en Algérie. En exposant la feuille de route en matière de sécurité des frontières durant la saison estivale, le cadre de la direction de la PAF a soutenu qu’aujourd’hui son département travaille en étroite collaboration avec le ministère de la Justice afin de faciliter la tâche aux personnes ayant régularisé leur situation vis-à -vis de la justice, mais qui continuent à subir les déboires lors des voyages, en raisons des retards accusés en termes de publication des cessations de recherche. «Nous avons créée un lien avec le ministère de la Justice, ce qui nous permet de consulter en temps réel et via l’outil informatique toutes les cessations de recherche. Ce qui évitera aux personnes concernées la longue attente au niveau des points de sortie», note le conférencier. Pour la saison estivale, des mesures de facilitation au profit des passagers devant affluer vers l’Algérie ont été prises par la PAF. Ainsi au niveau des aéroports et des ports, une commission locale de sécurité et une autre de facilitation ont été mises sur pied pour garantir la sécurité, dit-il, dans un cadre d’évaluation de la menace. «Il ne s’agit nullement de dispositions contraignantes. La commission de facilitation composées de nombreux partenaires devra, quant à elle, veiller à assouplir les conditions de voyage, améliorer les circuits et les prestations d’accueil. La Police des frontières constitue un maillon d’une chaîne complète», rassure M. Sennour qui rappelle les nombreuses mesures spécifiques prises, dans ce sens, notamment l’ouverture au niveau des aéroports de guichets d’orientation et d’information afin d’assister les passagers. Des couloirs verts sont prévus également au profit des personnes âgées ou à mobilité réduite. Au niveau des ports, des box mobiles seront également mis en place. La même mesure a été prise au niveau des frontières terrestres. M. Sennour a tenu à préciser que ces mesures de facilitation ne se feront nullement au détriment de la sécurité. Questionné sur les mesures prises au profit des refugiés sahraouis et syriens qui transitent par l’Algérie, l’intervenant a rassuré, s’agissant des réfugiés sahraouis, qu’aucun problème n’a été soulevé au niveau des frontières dès lors que la majorité d’entre eux transitent par le port d’Oran et El Ghazaouat. Pour ce qui est des réfugiés syriens, il a rappelé que l’Algérie a connu un déferlement par le passé, mais après l’instauration des visas, le flux a sensiblement diminué. Selon M. Sennour, leur nombre est gérable pour le moment.
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