C’est une spectaculaire évasion qui a eu lieu samedi à la prison d’El Harrach. Un trafiquant de drogue a réussi à quitter l’établissement pénitencier, le plus normalement du monde, avec l’aide de son avocate. C’est l’évasion la plus spectaculaire que la prison d’El Harrach ait connue. Un dangereux trafiquant de drogue a réussi à se mêler aux familles des détenus et quitté ainsi l’enceinte de l’établissement sans être inquiété. Ce n’est qu’en fin de journée que les gardiens se sont rendu compte de son absence, et ce, lors de l’appel. C’était la panique. L’évadé n’est pas n’importe quel détenu. Il avait déjà tenté de s’enfuir de la prison de Koléa, avant d’être transféré à El Harrach. Cette fois-ci, il s’est fait aider de son avocate, de M’sila, qui relève du barreau de Sétif. Jeudi dernier, elle lui avait rendu visite et lui avait laissé un badge avec lequel elle était entrée à l’intérieur de l’établissement. Aucun des gardiens ne lui a demandé de le restituer. C’est la première étape de ce plan d’évasion. Samedi dernier, l’avocate revient. Dans son cartable, elle avait une chemise et un pantalon. Encore une fois, les gardiens n’ont pas remarqué ce qu’elle dissimulait. Elle remet les vêtements à son client. Il les enfile et se mêle aux familles des détenus qui quittaient les parloirs à la fin de la visite. Aucun gardien n’a encore une fois remarqué le manège. Le trafiquant de drogue se retrouve dans la rue et ce n’est qu’en fin de journée, au moment de l’appel que son absence est découverte. Les recherches n’ont abouti à rien. L’évadé a réussi à retrouver sa liberté et doit déjà être très loin. L’alerte n’a pas servi à le retrouver. Vingt-quatre heures plus tard, l’enquête levera un lièvre. L’avocate est déférée devant la justice, dès lundi, puis placée sous mandat de dépôt alors que 14 gardiens de la prison d’El Harrach sont encore sous enquête. Une première pour cet établissement connu pour la sévérité de son dispositif de sécurité. Pour l’instant, l’enquête n’a toujours pas révélé si le détenu a pu bénéficier d’autres complicités, sachant qu’il s’agit d’un trafiquant de drogue qui croule sous une manne financière importante, lui permettant d’acheter toutes les complicités possibles pour échapper à la justice. Trois jours après son évasion, les services de sécurité n’ont toujours pas retrouvé sa trace. Certains affirment qu’il ne peut en aucun cas quitter Alger, en raison du bouclage des accès, mais d’autres estiment qu’il doit avoir non seulement quitté la capitale, mais probablement le pays par voie terrestre.
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