34 000 contractuels inscrits sur les 970 000 candidatures sont attendus à l’examen écrit du 30 avril. Une vingtaine d’enseignants contractuels ont interpellé hier le Premier ministère, la direction générale de la Fonction publique et le ministère de l’Education nationale pour leur donner la possibilité de s’inscrire au concours de recrutement qui se déroulera samedi prochain, dont les délais ont expiré. Ces enseignants, rassemblés devant la Maison du peuple à Alger ont saisi la centrale syndicale pour «sensibiliser l’UGTA sur la détresse des contractuels et de nous représenter, à la veille de la célébration de la Journée internationale du travail, auprès des pouvoirs publics pour nous permettre de nous inscrire au concours de recrutement, après l’expiration des délais réglementaires», a expliqué, hier, Youcef Hamici, un des représentant des enseignants contractuels ayant conduit le mouvement de protestation en exigeant l’intégration directe sans concours. Surpris par les chiffres annoncés par le ministère de l’Education nationale confirmant l’inscription audit concours de la majorité des contractuels, les protestataires ayant campé sur leur position de refus des mesures d’apaisement espèrent, à travers le rassemblement d’hier, obtenir «une mesure exceptionnelle» leur permettant de s’inscrire et d’avoir une chance d’être recruté. Les contractuels rencontrés, hier, croyaient «à la force de mobilisation de façade, affichée au lancement de l’action de protestation, qui a drainé beaucoup de monde. C’est décevant de se rendre compte que nos camarades se sont tous inscrits et de nous retrouver seuls, et perdus», confie une enseignante qui a du mal à réprimer sa colère. Les enseignants rencontrés hier au siège de la centrale syndicale ont souligné «la mauvaise» tournure de leur mouvement de protestation. L’immense foule, qui a accompagné le début de cette action, (marche Béjaïa-Alger), avait commencé à se disperser avec les mesures d’apaisement décrétées par le département de Mme Benghebrit. La valorisation des années d’expérience à travers la bonification des années de travail, et la priorité accordées à ces enseignants dans le renouvellement des contrats ont persuadé des milliers de contractuels à abandonner le mouvement de protestation et de déposer leurs candidatures, puisque les derniers chiffres communiqués par ce département font état de 34 000 contractuels inscrits sur les 970 000 candidatures à l’examen écrit du 30 avril. N’ayant pas réussi à obtenir une prolongation des délais d’inscription, les enseignants ont été dispersés par la police. Les représentants de ces contractuels ont dénoncé «le recours à la matraque par les agents de l’ordre». Plusieurs enseignants auraient été admis à l’hôpital pour blessures, selon les protestataires.
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