Stop, arrêtes de me faire boire du poison !» C’est la nouvelle campagne que projette de lancer l’Association de protection des consommateurs dès le mois prochain. Son but : la lutte contre le stockage, le transport et l’exposition de l’eau et des boissons au soleil. Mustapha Zebdi, président de l’association, avance les raisons d’une telle campagne : «Il est connu que l’exposition des bouteilles en plastique aux rayons du soleil induit une décomposition de la matière plastique qui se mélangera au liquide et provoquera une intoxication alimentaire chronique cancérigène.» Et de poursuivre : «Nous avons dénoncé, l’année dernière, le transport, le stockage et l’exposition de l’eau et des boissons dans des conditions non conformes. Cependant, la campagne s’est faite sur les réseaux sociaux seulement. Cette année, nous voulons impliquer d’autres organismes, à savoir les autorités sécuritaires.» Pour Dalila, médecin à Alger, «il s’agit d’une excellente initiative. Il faut savoir que rien que le fait de garder l’eau et les boissons dans les bouteilles en plastique est néfaste pour la santé. Si ces boissons sont en plus exposées au soleil, cela est d’autant plus grave, car le plastique va dégager des substances toxiques qui sont prouvées cancérigènes». De son côté, Manel, également médecin à Alger, ajoute : «Même l’huile de tournesol et l’huile d’olive ne doivent pas être exposées au soleil, car leurs principes actifs changent de formule et deviennent pratiquement inefficaces.» Mais concrètement, comment va être conduite cette action ? «En premier lieu, nous relèverons les numéros d’identification de tous les transporteurs, en particulier ceux qui assurent les longues distances. Nous publierons les matricules de ces camions et nous irons jusqu’à les poursuivre en justice pour leur négligence. Nous ferons de même pour les producteurs qui stockent leurs boissons dans des surfaces libres sans abri et nous appellerons les consommateurs à les boycotter. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour qu’ils soient sanctionnés.» De nombreux consommateurs approuvent cette démarche et se réjouissent. C’est le cas de Nesrine qui soutient : «C’est grâce à de telles actions que nous pourrons changer ces habitudes.» De son côté, Mohamed propose : «On devrait organiser une journée de sensibilisation au niveau national afin que tout le monde se sente concerné par la question et essaye de bannir les mauvaises habitudes.»
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